Mon patron, cet abruti (6 / 7)
Datte: 25/09/2018,
Catégories:
photofilm,
nonéro,
policier,
Auteur: Anne Grossbahn, Source: Revebebe
Résumé du chapitre précédent:
Ils se sont bien foutus de ma poire ! Cheryl avec son histoire d’espionnage, et Darville avec son salon particulier ! L’espionnage russe n’est qu’une histoire de cul qui serait relativement banale si Cheryl d’abord et moi ensuite n’avions fait les frais des obsessions de notre abruti de patron ! Nous voilà tous à la recherche de deux clés USB porteuses d’images compromettantes. Enfin, tous… Pas ma collègue et moi, qui pour ce faire devrions préalablement nous échapper de l’horrible cave dans laquelle nous avons été enfermées !
Vendredi 12 septembre (troisième partie).
Plusieurs heures s’écoulent, longues, monotones. Il fait froid dans la cave, et nous n’avons pas de veste. Nous nous sommes assises sur le divan miteux, et nous serrons l’une contre l’autre dans l’attente d’on ne sait quoi. Nous échafaudons des plans d’évasion foireux, qui reviennent toujours à essayer de fausser compagnie à notre geôlier au moment où il nous apportera à manger ou à boire, mais nous sommes loin d’être sûres qu’il ait l’intention de le faire…
La nuit est tombée depuis longtemps lorsque nous entendons enfin des bruits de pas, mais également de voix, et la clé tourner dans la serrure. Toute idée de révolte et d’évasion doit être repoussée à plus tard, car nos trois ravisseurs sont là, réunis à l’entrée de la pièce, aussi impressionnants que les bandits armés jusqu’aux dents qu’on voit dans lesspaghetti westerns !
— On va vous sortir de là, annonce ...
... Darville.
Nous ne répondons rien, trop hébétées pour songer à protester. Devreux et l’homme en salopette viennent nous chercher, et nous poussent dans le couloir. Une autre porte est ouverte, et nous accédons à une pièce plus vaste, abondamment éclairée, et où règne une température plus agréable. Mais le plus surprenant est l’aménagement du local : murs bien peints, fenêtres et tentures en trompe-l’œil, et tout un ameublement comprenant table, chaises, fauteuils et un grand lit.
— Que pensez-vous de notre appartement ? Il n’est pas joli ? demande Hubert Darville d’un ton doucereux.
Je suis en train de me dire que mon patron adore les jolis meubles et de me demander également à quoi peut bien lui servir cet appartement en sous-sol, lorsque je remarque certains curieux objets, installés sur des trépieds, et rangés dans un coin. Je sens mes tripes se nouer, et le regard que me lance Cheryl m’indique qu’elle a deviné également à quoi cet aménagement est destiné.
On nous fait asseoir dans un divan, propre celui-là, et Darville s’installe en face de nous, à cheval sur une chaise, les bras croisés en haut du dossier.
— J’ai bien réfléchi, nous explique-t-il, et je serais revenu plus tôt si je n’avais eu quelque besogne urgente à accomplir auparavant.
Il marque une pause, et nous dévisage l’une après l’autre, avant de reprendre ses péroraisons.
— J’ai pensé que si je ne récupérais pas les clés USB, ça pourrait être très embêtant pour moi, étant donné qu’elles ...