On se déshabillera plus tard
Datte: 24/09/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
médical,
revede,
pénétratio,
Humour
h+medical,
Auteur: Jeff169, Source: Revebebe
... de se soutenir mutuellement, de presque tout se dire, de critiquer sans vergogne les passades, les égarements. Mais aussi d’accueillir, si d’aventure les routes se croisent, l’émoi du moment avec le plus de bienveillance possible, sait-on jamais la suite.
Récemment parisiens l’un comme l’autre, nous sommes plutôt engagés en ce moment dans une sorte de boulimie tant sentimentale qu’aventureuse, nous procurant alors un épanchement de confidences non prémédité. En attendant de s’assagir un jour, nous cultivons lors de chacune de nos rencontres ces échanges, qui par l’évocation de tiers interposés nous font mieux nous connaître.
Parfois, pris d’un étrange comportement, il m’arrive d’adopter cette franche approche des mots avec des inconnues, d’une façon décalée, inopportune, pour ne pas dire le fait d’un malotru. Tempérant la chose par un certain ridicule obtenu par le choix des mots, une diction claire et nonchalante. Le mélange donne un truc amusant, nécessitant une attention pour éviter le laborieux. Évitez après un troisième cocktail, on choit trop facilement dans le rustre, pour ne pas dire le routier.
Le résultat est surprenant, quand, au lieu d’un silence gêné, ou encore le bon débarras ainsi obtenu d’une encombrante, on découvre une polissonne entrant allègrement dans le jeu en guise de compromis. Cela donne l’étonnante issue du ton de la confidence, de la complicité immédiate, obtenu d’une femme dont on se demandait il y a peu comment l’entreprendre ...
... galamment.
Je me souviens d’un cocktail professionnel, alors qu’une cave enfumée était remplie de nos plus gros clients abreuvés de beaujolais nouveau. Le breuvage était rapidement remplacé par quelque chose de buvable, le but étant évidemment de garder ces clients. Avec une accorte directrice de je ne sais plus quel grand compte et qui m’était inconnue, nous devisons sur nos préférences en matière de fruit de mer :
— Moi, j’aime les huîtres bien laiteuses, proclame-t-elle.
— Comme je trouve cela excitant ! dis-je alors en dardant mes yeux dans les siens.
Sans équivoque possible, la vanne, qui aurait pu être lourdingue dans un autre contexte, est passée comme une lettre à la poste et nous avons poursuivi la soirée en débats légers, comme de vieux compères, ceci en tout bien tout honneur, le contexte ne se prêtant pas à la bagatelle.
Comme je ne recherche pas tant les râteaux quand même, cette méthode s’applique après avoir jugé de la réceptivité potentielle de la destinataire. Le plus souvent, une certaine maturité est un minimum. Dans l’histoire qui nous occupe, non. Ce n’est pas cela. J’ai envie de faire le taquin.
Mais reprenons au début ! Anne Laure, pas vingt ans, étudiante infirmière, provinciale montée à Paris et modestement logée dans une petite chambre de bonne, Anne Laure donc, est une belle brune, athlétique, aux formes épanouies et fermes, dégageant une présence certaine. N’eût été sa réserve, sans doute issue du mélange d’un jeune âge, de fréquentations ...