Amours
Datte: 24/09/2018,
Catégories:
hhh,
copains,
vacances,
bain,
bateau,
amour,
cérébral,
hsodo,
historique,
Auteur: Claude71, Source: Revebebe
En effet, entre ces deux-là, c’était bien de l’amour qui naissait. Michel, plus âgé, se faisait protecteur. Marcel, dans les bras du jeune instituteur, revivait inconsciemment, sa « première fois » avec Jules. Leur étreinte était douce, presque cérémoniale comme s’ils accomplissaient un rite. Chacun veillait au plaisir de l’autre. Leurs sens en émoi, ils s’exploraient avec respect, devinaient, sous la caresse, leurs points sensibles. Cela n’empêchait pas la passion mais ils se dégustaient plus qu’ils ne se dévoraient.
Michel s’offrit en premier. L’ordre était important. Il restaurait l’égalité dans le couple qui se formait. Marcel savait apprécier la position en face-à-face que son amant avait imposée d’emblée. Elle lui permettait de s’adapter aux moindres soupirs de son partenaire, d’accélérer le rythme quand la respiration prenait de l’ampleur, de le ralentir, en revanche, quand le souffle devenait court, haletant.
Au moment de succomber, ne pouvant plus retenir sa jouissance, Marcel s’était penché pour embrasser Michel. Le baiser profond, intense, les avait fait jouir immédiatement. Ils s’étaient longuement caressés avant de s’endormir serrés l’un contre l’autre.
Sous la tente, les ébats furent multiples, endiablés. Une grande partie de la nuit fut consacrée à la baise. Ils essayèrent toutes les positions. En bon mécanicien, Martial vérifiait lecoulissage du piston de Maurice, la perfection à l’état pur, une merveille de technologie. Il grimpait aux rideaux dès ...
... le premier coup de manivelle. Son cylindre n’avait jamais connu une telle apothéose. Ça tenait du miracle, une queue pareille.
Il en oublia presque de rendre la politesse, tellement il adorait se faire lutiner par cette bite qui épousait parfaitement son cul. Tout ce qu’il avait vécu jusqu’à présent lui paraissait fade, même avec Michel, pourtant expert. Quand, à cours de carburant, ils durent renoncer, Martial éprouva une infinie tristesse. Il se sentait comme amputé. Maurice aperçut de la détresse dans le regard de son compagnon. Tendrement, il se mit à le caresser, à poser de petits baisers sur ses joues, son front, son torse. Il finit par demander :
— Ça va pas ?
— Non… non, ça va.
— On dirait pas pourtant. Tu regrettes Michel ? C’était mieux avec lui ?
— P’tit con ! Il t’arrive pas à la cheville ! C’était super !
— Alors pourquoi t’es triste ?
— J’suis pas triste, j’ai peur de te perdre.
— Ben, j’suis là ! J’vois pas le blème.
— Aujourd’hui et demain encore, mais à la fin de la semaine…
— C’est-y que tu m’aimes ?
— Arrête ! J’suis pas une gonzesse !
— Moi non plus et j’ai des sentiments pour toi. Tu m’as plu tout de suite. Je t’aime Martial ! Je sens bien que c’est différent d’avec Marcel. Lui, je l’aimais bien, c’est tout. Et puis merde ! C’est pas parce qu’on est des mecs qu’on n’a pas l’droit à l’amour. T’appelles ça comment c’que tu vis ? T’es pas loin de chialer parce que, dans une semaine, t’vas plus me voir. Moi, j’suis peut-être un p’tit con mais ...