Serva tua sum
Datte: 18/09/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
fsoumise,
Oral
attache,
init,
initiatiq,
fsoumisah,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... version simplifiée afin que vous m’obéissiez dans cette langue qui sera la nôtre, uniquement pour nous deux.
Je tourne ma tête vers son visage :
— Je ne comprends pas bien, Maître…
— Je suis votre Maître et j’entends vous donner mes ordres en latin. Dans une variante de latin qui vous soit accessible, et dans laquelle vous me répondrez.
— Vous désirez que je sois votre esclave comme dans l’antiquité ?
— Il y a de ça, comme si nous étions hors du temps, dans notre univers, notre sphère personnelle.
— Bien, Maître, j’obéirai avec joie ! Mais comment apprendre ?
— Nous irons doucement et vous verrez, vous parlerez très vite. De plus, nous n’avons pas besoin d’un vocabulaire très étendu. Quelques centaines de mots, à peine deux cents, qui seront fort proches du français ou de l’espagnol que vous connaissez déjà un peu.
Puis nous avons parlé d’autres choses, et surtout fait de nouvelles choses auxquelles j’ai obéi avec allégresse. Dès le lendemain, j’ai reçu une première liste de mots à apprendre, ainsi que quelques indications grammaticales. J’ai fait quelques recherches de mon côté, sur le web mais aussi dans mon grenier. J’ai retrouvé un vieux livre, un abrégé de grammaire latine ; c’est vrai que ce n’est pas une langue facile ! J’apprends de moi-même à conjuguer les verbes au présent : amo, amas, amat, amamus, amatis, amant. Je ne sais pas où cela nous mènera mais ça donne du piquant !
--ooOoo--
La nuit tombe, la chaleur de l’été m’enveloppe. Je suis nue ...
... dans le jardin, mis à part quelques colliers et bracelets. Je pose mon verre sur un muret, le goût du cocktail était un peu amer. La pelouse drue chatouille mes orteils. Mon Maître m’intime de m’asseoir sur le gazon. Quelques brins d’herbe titillent mon entrejambe, la sensation est curieuse mais pas désagréable. Je me demande s’il n’y a pas trop de fourmis, ou pire, d’autres bébêtes qui grouillent par ici, mais j’oublie vite cette pensée quand il vient vers moi. Il est beau dans sa chemise blanche ouverte !
Il se glisse derrière moi, je ne le vois plus. Je sens un collier dur entourer mon cou, puis une grosse chaîne froide sur mon dos ; je frissonne. Le soir tombe de plus en plus, j’entends divers bruits au lointain. Mon maître visse quelque chose dans la pelouse puis y attache ma laisse. Je le regarde sans rien dire, ni même esquisser un mouvement. Il vient vers moi, il s’incline puis délicatement, il pose un léger baiser sur le bout de mon nez :
— Bona nox, Serva mea ! [bonne nuit]
— Bona nocta ibidem, Dominus meus ! [bonne nuit de même – « nuit » a été simplifié]
Il sourit en entendant ma simplification, le fait que je respecte à la lettre ses instructions, puis il part : je vais passer la nuit ici, dehors. Je frissonne un peu malgré moi. Je m’allonge sur le gazon, il me faut dormir, c’est ce que désire mon Maître. Les bruits s’atténuent, le calme revient, une légère brise, je sens mes paupières devenir de plus en plus lourdes, c’est curieux ! Pourtant, il y a ...