Serva tua sum
Datte: 18/09/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
fsoumise,
Oral
attache,
init,
initiatiq,
fsoumisah,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... ordinateur… Je le sens d’un seul coup dépassé : la réalité est tellement plus excitante que toute cette virtualité ! Je ne renie pas mes textes, je ne renie pas non plus mes photos, mais cela me semble bien puéril à présent.
Nue à travers mes voiles, sous son regard, je me sentais si bien. Fière qu’il me considère. Sa voix chaude qui dictait ce que j’avais à faire, ma joie d’obéir, tout ça, tout ce nouveau monde qui s’ouvre à moi.
--ooOoo--
Ça va faire quelques semaines que notre relation dure, ma pudeur à son égard est devenue lointaine. Je suis à présent presque allongée sur un grand tapis de laine épaisse, un feuillet en main, sanglée dans un vêtement improbable fait de lanières de cuir brun qui m’enserre la taille et le cou ; il sépare bien mes seins dévoilés. Ces mêmes sangles convergent vers mon entrejambe qu’elles recouvrent à peine. Je suis pour ainsi dire nue, ou presque. Cependant, mes cheveux sont retenus par un entrelacs complexe de rubans, formant une sorte de chignon à l’antique. Mon Maître est assis dans un fauteuil ; il lit, je suis quasiment à ses pieds, telle une chatte ou une chienne. Une laisse, faite de fins maillons, nous relie. Le temps s’écoule doucement, à pas feutrés, je déguste ces instants suspendus.
De temps en temps, il me parle, je bois ses paroles, sa voix est si douce. Je me sens bien. Parfois, je joue avec les maillons qui m’enchaînent à mon Maître, il sourit, me parle, j’écoute, ravie d’être avec lui.
À présent, il regarde ...
... par la fenêtre, il semble suivre des yeux le vol d’un oiseau par-dessus les arbres. Puis il se tourne vers moi qui suis toujours à demi allongée sur le tapis de laine. Il s’assied dans le fauteuil qui est tout proche de moi ; je pose ma tête sur ses genoux, il caresse mes cheveux. Puis sa voix douce remplit l’espace :
— Les sonorités du latin sont éloquentes… Cette langue est à la fois martiale et douce, une main de fer dans un gant de velours… D’ailleurs, mon propre pseudo a été forgé dans cette langue : Magister + Arbiter, souvenir de certaines lectures… Une bien belle langue suave et cinglante…
— Je ne peux rien en dire, Maître, je n’ai jamais fait de latin de ma vie. Tout ce que j’en connais, c’est par les pages roses du dictionnaire, quelques expressions, genre « tu quoque, mi fili » et « cogito, ego sum ». C’est faible…
— Tu quoque, fili mi ou « mi fili », on trouve les deux variantes. Beaucoup d’érudits pensent que César aurait plutôt dit « Kai su, teknon », employant ainsi, sous le coup de la surprise, la langue de son enfance, le grec.
— Mais… Jules César était un Romain, non ?
— Oui, un Romain à 100 % et fier de l’être, mais à cette époque, les enfants des Grands de Rome étaient éduqués en grec, la langue de l’érudition par excellence. Mais tout ceci nous éloigne du propos initial. Le latin étant une langue assez compliquée dans ses déclinaisons et ses conjugaisons, sans parler de mille points de détail peu faciles, je vous demande donc d’en apprendre une ...