1. Lettres d'une femme mariée - 7


    Datte: 17/09/2018, Catégories: f, fffh, hplusag, jeunes, couple, extracon, inconnu, Collègues / Travail Auteur: Lauriolan, Source: Revebebe

    ... Peut-être avais-je basculé dans la folie… mais j’étais consentante !
    
    Mon tendre amour,
    
    La longue description de notre soirée à trois ne m’a pas laissé le temps de te parler de ce qui s’est passé depuis lundi.
    
    J’ai vécu entre-temps, un calvaire.
    
    J’avais pourtant l’intuition qu’il me suffisait de tendre la main vers toi pour rompre cet enfer vers lequel j’étais en train de me précipiter. En abandonnant ce bonheur paisible que tu m’avais offert, je m’étais finalement coupée aussi d’une partie de moi-même ; à l’instant où j’étais la plus certaine de m’être « retrouvée » grâce à Michel, dans la communion de mes désirs contraires, je me retrouvais soudainement comme déchirée en deux !
    
    J’étais là, finalement pitoyable, à pleurer mon passé avec toi, mais je n’avais toujours qu’un désir absurde : être avec lui, essentiellement avec lui…
    
    Alors que tu m’avais permis durant de longues années de me réconcilier avec un destin de femme et de mère qui m’avait paru longtemps improbable, voilà que je n’avais finalement plus qu’un désir, détruire cette « belle image » !
    
    Je me disais qu’au fond je ne te méritais pas, que je méritais seulement cette douleur qui me rongeait le ventre, cette douleur d’avoir cru un instant que je pouvais être « quelqu’un » !
    
    Après tout, je n’étais finalement qu’une femme parmi d’autres femmes. Désespérément, je n’étais pas plus forte qu’aucune d’entre elles, puisque j’avais la faiblesse même de céder à la jalousie, à ce désir de possession ...
    ... jusqu’à m’avilir, moi la femme mariée qui te trompais depuis plus d’un mois de façon éhontée et qui prétendait jouer et « jouir » sur tous les tableaux…
    
    Définitivement je ne pouvais plus, après ce qui s’était passé, porter le même regard sur ma relation avec lui. Je me rendais compte à quel point j’avais été jusqu’ici aveuglée, en ne m’apercevant même pas qu’il recevait beaucoup plus de femmes que d’hommes dans son bureau pour de prétendus dossiers de voyages plus complexes. Je ne pouvais évidemment pas me dire que chaque femme qui franchissait sa porte « passait à la casserole », mais j’avais désormais la certitude que beaucoup d’entre elles cédaient à sa convoitise.
    
    Et pour achever le tableau qui aurait dû suffire à me faire détester mon « cher patron », je me suis rendu compte que devant une résistance un peu trop prononcée de la part de ses clientes, il allait parfois jusqu’à proposer des prix très avantageux.
    
    Il ne me cachait finalement rien de ses procédés, et j’avais même la possibilité de vérifier par moi-même la réalité de ses performances puisqu’il savait, ayant mon bureau à côté du sien, qu’il me suffisait de coller mon oreille à notre porte commune et même, lorsque la situation le permettait, de regarder par le trou de la serrure pour avoir une vue très personnelle sur ses pratiques perverses.
    
    Il m’aurait suffit, en même temps, de ne pas me prêter à ce jeu de voyeurisme dégradant pour moi, pour me détacher en partie de cette réalité… Les murs étaient ...
«1...345...9»