Les malheurs de Jeanne - Histoires de Sexe

Les malheurs de Jeanne

... est long à venir : que va-t-il faire ce matin quand elle se réveillera ?

Le bruit de la rue a tiré Pierre de son sommeil. Il met un instant à réaliser qu’il n’est pas seul dans le lit. La fille dort d’un sommeil agité, sursautant, marmonnant parfois. Dix heures !« J’ai dormi à peine cinq heures et ce soir, je suis encore de nuit. Je ferai une sieste cet après-midi ».

Un café, une brioche pour attendre le déjeuner. Puis il se douche. Les vêtements de la fille ne sont pas secs, ils auraient besoin de passer à la machine à laver. Mais ne connaissant pas le tissu, il a peur de les détériorer. Après sa toilette, en survêtement, il regagne la cuisine.

— Où est-ce que je suis, qui es-tu ?

La voix l’a surpris. Il se retourne ; elle est là, nue, sans avoir l’air gêné.

— Je t’ai ramassée le long de la route, tu étais complètement bourrée.
— Oui, j’ai beaucoup bu, plus que d’habitude.
— Mais j’ai failli t’écraser, tu étais sur le goudron. Que prends-tu ? lui demande-t-il.
— Oh, une aspirine, j’ai la tête qui explose. Tu m’as baisée ?
— Non, je ne baise pas les filles ivres. J’ai un peu nettoyé tes vêtements, tu avais vomi dessus. Ils sont dans la salle de bain. Il te faudra probablement les laver, mais j’ai hésité à les mettre dans la machine.
— Oh, tu peux y aller.

Il va lui chercher un analgésique effervescent qu’il lui tend dans un verre d’eau.

— Je vais me coucher encore un moment, j’ai trop mal au crâne. Tu laves ma robe, mon blouson, mes sous-vêtements, ...

... tout.

Elle est repartie. Il met le lave-linge en marche, puis prépare son repas, surtout du surgelé. À midi, il se met à table. Au milieu du repas, la fille arrive, toujours nue.

— Tu n’aurais pas quelque chose pour m’habiller, je me gèle.

Il la conduit dans une autre chambre, ouvre un placard. À l’intérieur un assortiment d’habits féminins.

— Putain, ta meuf est bien fournie. Mais si elle arrive et me voit à poil, elle va gueuler.
— Sois tranquille, elle ne viendra pas.

À côté, un lit à une place, un d’enfant.

— Tu as un môme ? lui demande-t-elle.
— Oui, mais il est avec elle, lui dit-il d’un air sombre.

Il retourne manger. Elle vient le rejoindre, vêtue d’un jean et un polo, tire une chaise et s’installe face à lui.

— Veux-tu manger, lui demande-t-il.
— Oh non, je ne risque pas d’avaler quoi que ce soit.
— Bon, ce n’est pas tout, mais il va te falloir rentrer chez toi. Dis-moi où tu habites, je t’emmènerai ce soir en partant au boulot, tes habits seront secs. Cet après-midi, je vais aller faire la sieste, je travaille de nuit.
— Je viendrai te tenir compagnie, il faut bien que je te paie et comme je n’ai pas un rond, je réglerai en nature.
— Non, merci, je veux dormir. Tu as la télé mais ne la mets pas trop fort ou bien prends un livre, au choix.

Il est allé aérer un peu la chambre, a débarrassé la table, fait un brin de vaisselle. Elle est restée assise, le regardant d’un air étonné. Quand il est allé faire le lit, elle est venue l’aider, ...