1. En Érinlande


    Datte: 15/09/2018, Catégories: fh, amour, Oral 69, pénétratio, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... mari.
    
    Le ton est cassant. La rancœur que ressent Judith y transparaît. Comment Adela a-t-elle pu faire fi de cela ? Cette sécheresse de la voix et la réprobation qu’elle sous-entend font réagir Adela :
    
    — Oui, je couche avec lui. Parce que lui est gentil, lui est attentionné, lui ne me frappe pas, lui ne me considère pas comme un objet dont il peut user à sa guise sans s’en préoccuper…
    
    Voyant Judith blêmir, elle reprend moins véhémente :
    
    — Tu sais, je comprends ce que tu peux ressentir. Il a tué ton père. Je sais que tu l’aimais comme il t’aimait, comme il aimait Reynold et Amélie, comme il a dû aimer ta mère. Il aurait tout fait pour vous. Mais comprends-moi, hors de vous c’était un homme, cassant, dur, violent. Chaque fois qu’il me prenait c’était sans égards, même lors de la nuit de noces. Il n’a jamais prêté attention à ce que je pouvais ressentir. Cela le laissait indifférent et même s’en moquait. J’ai été livrée à lui comme du bétail, avec une dot en prime, et c’est comme du bétail qu’il me considérait…
    
    Judith voit les larmes qui viennent aux yeux de son interlocutrice à l’évocation de ces souvenirs douloureux. Prise de compassion, elle se radoucit. Elle n’imaginait pas ce qu’avait pu endurer la douce Adela :
    
    — Excuse-moi, je ne me rendais pas compte de ce qu’était ta vie au château.
    — Ne t’excuse pas, c’est normal. C’était ton père.
    
    Maintenant apaisée, la curiosité de Judith revient. Elle souhaiterait ouïr la version d’Adela :
    
    — Comment en ...
    ... es-tu arrivée à…
    — Tout s’est déclenché le soir de l’orage. J’ai toujours eu peur de l’orage. Ça me terrorise, je ne puis me contrôler. Il s’en est aperçu. Il est venu pour me rassurer. Je me suis accrochée à lui. Quand l’orage s’est enfin calmé, je me suis endormie toujours agrippée. Les jours suivants, tout est redevenu comme ci-devant. Une nuit, un nouvel orage a éclaté. Je n’ai fait qu’un bond jusqu’à son lit pour me blottir contre lui. Il me parlait en caressant mes cheveux. Rien de plus. Le soir, le ciel était menaçant. Inquiète, j’ai directement rejoint son lit. Je n’avais nulle autre idée que d’être en sécurité. Mes peurs se dissipaient lorsque je le sentais près de moi aussi, les jours suivants, ai-je continué. Je me sentais si bien que je ne me rendais même pas compte de ce que cela pouvait avoir d’ambigu. Un jour, j’ai mis une chemise trop grande. Je ne me suis pas rendu compte qu’elle ne couvrait pas ma poitrine. Il l’a effleurée. On aurait dit un papillon, tant c’était délicat. Quand il a vu que je le regardais, il a cessé. Je n’ai rien dit ni bougé. J’avais trouvé ce moment comme un rayon de douceur. Il a recommencé, délicatement, puis c’est devenu plus appuyé. C’était agréable. À un moment, il a tiré sur ma chemise…
    — Qu’as-tu fait ? questionne Judith, bien que connaissant la réponse.
    — Je l’ai laissé faire.
    
    Judith note que les deux versions diffèrent là quelque peu. Pour Domenic , Adela a aidé à l’opération, pour icelle elle a simplement laissé faire. Elle ...
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