Besoin de plus pour... - Histoires de Sexe

Besoin de plus pour...

... fait un mois… »

Mais surtout des sous-entendus comme : « Je ne pensais pas que tu pourrais… Je sais que le patron a des goûts particuliers… »

Cette remarque et d’autres aussi acerbes venaient s’associer à ce que j’avais entendu dans la bouche de Marie qui distillait que le couple avait une relation particulière. Aussi, lors de notre dernière rencontre, j’ai osé aborder le sujet :

— Mon mari ne cesse de faire des allusions à ce que nous sommes censés faire. Vous ne pensez pas que pour la crédibilité de notre liaison, je devrais savoir certaines choses ?

Je m’attendais à la même remarque comme quoi je n’avais pas à me mêler de ses affaires de couple, mais non.

— Vous avez raison. J’imagine que Marie lui a fait des confidences, probablement avant que je découvre leur liaison. Depuis, je lui ai interdit de le revoir et je pense qu’elle m’a obéi. Voyez-vous, chère Armelle, je suis un homme qui a une libido compliquée. Il m’est très difficile de démarrer.
— Démarrer ? Ah vous voulez dire avoir une érection ?
— J’adore votre simplicité.
— Avec les messages que nous sommes censés échanger, le terme érection me paraît bien banal. Je ne suis pas une experte en sexe, mais je connais plusieurs choses qu’une amante peut faire pour éveiller le désir chez son amant.
— Malheureusement, il me faut bien plus que cela. Bien plus… J’ai besoin d’une excitation visuelle. Par exemple, voir un couple faire l’amour.
— Il ne manque pas de vidéos pour cela. Cela nous est arrivé avec ...

... mon mari de regarder ce genre de films pour apporter une touche érotique.
— Non, il faut que cela soit réel.
— Ah, en effet. Mais il ne manque pas de clubs ou de réunions privées pour le faire.
— C’est vrai, mais il faut que la femme me soit très chère, pas une inconnue.

Je commence à comprendre certaines choses. Le puzzle prend forme.

— Ah, en effet. Une femme comme Marie, par exemple.
— Oui ! Vous avez compris.
— Vous êtes candauliste ! La bonne affaire. Si j’en crois ce que j’ai pu lire, c’est une pratique assez courante. Je comprends maintenant la remarque de votre épouse.
— Oui, une sorte de candaulisme. Avec Marie, bien entendu, mais parfois, bien que rarement, avec une femme que je connais et que j’apprécie.
— Peut-être, mais cela ne fait pas de vous un pervers comme semble le sous-entendre mon mari qui doit tenir en effet ses informations de votre épouse. Mais j’y pense, mon mari avec votre femme, cela ne faisait pas un couple candidat pour vous ?
— Vous avez compris le principe, mais il me faut encore d’autres ingrédients. J’ai besoin d’organiser, de prévoir. Mais aussi, j’espère que vous n’allez pas mal me juger après ces aveux, une dose de domination et des accessoires.
— Ah ! Pour ce qui est de l’organisation, la mise en place de notre liaison fictive vous a permis de vous réaliser. (Je ris). Et c’est tout ?
— Presque. Je ne supporte pas les préservatifs. Vous voyez, cela demande une vraie confiance… Mais rassurez-vous, chacun y trouve son compte. ...