Besoin de plus pour... - Histoires de Sexe

Besoin de plus pour...

... raconterai.
— Marie !

Le cri surprend tout le monde. C’est le patron !

— Si jamais tu fais cela, tu sais dans quelle voie tu t’engages.

La menace paraît claire, du moins pour celle à qui elle est adressée. Elle fait moins la fière alors qu’elle entraîne mon mari et que la porte se referme sur eux.

Un long silence où le patron va au minibar se sert un verre et me propose le petit frère de ce que j’ai déjà pris.

Il me regarde. C’est comme s’il me découvrait.

— Bravo, je vous félicite. Quelle présence d’esprit. Mais comment voyez-vous la suite ?
— Euh ! Eh bien, je ne sais pas vraiment. Vous souhaitez peut-être que nous le fassions tout de suite… Mais on est bien d’accord, si c’est aussi par vengeance, vous devez me promettre que mon mari conservera sa place.

Je n’en mène pas large. Me voici au pied du mur. Il sourit.

— L’offense ne peut pas être lavée en une seule fois. J’imagine plutôt plusieurs rencontres et… disons que le sort de votre mari ne se dénouera vraiment qu’après ces rencontres.
— Plusieurs fois ? Je n’avais pas imaginé…
— Cela vous paraît au-dessus de vos forces de coucher plusieurs fois avec moi ? Je ne suis pas votre genre ? Trop vieux, peut-être ?
— Non, non, pas du tout, c’est juste que je n’avais pas pensé que…
— Rassurez-vous, moi non plus. Je plaisante. Je sais que ce n’est pas sympa de profiter de la situation, mais votre proposition m’a sorti d’un mauvais pas où je m’étais enfermé tout seul.
— Je peux comprendre.
— ...

... Écoutez. D’abord il n’est pas question que j’accepte vraiment votre offre.
— Vous ne voulez pas…
— Votre offre de coucher avec le patron pour que son mari conserve sa place ? Ce n’est pas mon genre. Mais si vous le voulez bien, on pourrait faire comme si ! Une sorte de jeu. Faire croire à votre mari qui l’a bien cherché. Mais aussi à ma femme qui, vous l’avez vue, ne croit pas cela vraiment possible. Si on affichait une liaison qui dure entre nous, ce qui ne m’est encore jamais arrivé depuis que je vis avec Marie, cela pourrait peut-être lui rabattre un peu de sa morgue.
— Si vous le permettez, je n’ai pas vraiment compris pourquoi elle ne paraissait pas vraiment inquiète. J’ai cru comprendre à vos échanges qu’elle pouvait…
— Stop, je vous arrête tout de suite. Ne vous mêlez pas de cela. Êtes-vous d’accord pour que nous jouions la comédie auprès de nos conjoints ? Cela veut dire que, pour être crédibles, nous nous rencontrions… Mais rassurez-vous en « Tout bien tout honneur ».
— Mais pour ce qui est de Romain ?
— Vous verrez sa réaction. Mais vous pouvez lui dire que j’ai accepté votre offre et qu’il gardera sa place.
— Merci.
— Merci à vous. Votre mari a bien de la chance.

**********

— Te voilà. Vous n’avez pas été bien long ! Tu l’as fait ?

Romain m’attendait évidemment. Il quitte le groupe avec qui il discutait pour m’entraîner et me questionner. Je décide de taper très fort.

— Pardon, Chéri. J’attendais plutôt, au minimum, ces mots de ta part. Après tout, si ...