1. Chrysalide


    Datte: 12/08/2023, Catégories: fh, Collègues / Travail fsoumise, Oral pénétratio, fsodo, mélo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... suis acheté une conduite : un seul verre de vin à table, un seul apéro le week-end et beaucoup de sport. Nous allions courir ensemble les samedis et dimanches matin, je faisais des pompes le reste de la semaine. Je retrouvais très vite une forme olympique et l’envie de vivre.
    
    Notre association prospérait, malgré un contrôle fiscal qui dura près de six mois, un cadeau du Pâpâ de mon ex, supposais-je. Mais le fisc, comme les commissaires aux comptes, ne trouva rien à redire aux documents comptables de Claudia. Nous n’eûmes qu’un courrier nous demandant d’effectuer certains recouvrements, par voie d’huissier si nécessaire, de participation de certains stagiaires aux frais de pension. Envoyez donc un huissier chez des gens qui n’ont rien, c’est à l’opposé des objectifs que nous nous étions fixés. Et puis cela jouait sur des sommes que les frais engagés auraient plus que doublées. Mais notre réussite agaçait, d’autant que la presse s’intéressait à nous et venait à nos A. G. Il est vrai qu’en temps de crise, peu d’organismes pouvaient afficher plus de 80% en taux de réinsertion professionnelle. Comme nous devions tout, au départ, à cette donation d’une de nos membres, pourquoi ne pas en solliciter d’autres, aussi modestes soient-elles, pour nous développer ? Grâce à un copain d’une télé locale, je fis faire un clip vidéo sur notre association, notre centre, nos formations, nos réussites. Nous partîmes en campagne, soutenus par un journal local qui annonçait nos conférences et ...
    ... les relatait par un article. Nous avons écumé le secteur avec parfois quatre ou cinq personnes dans la salle. Mais ce petit « tapage » suscita la curiosité du journal régional, quotidien à gros tirage, et par voie de conséquence celle de la télé régionale et des radios.
    
    À partir de ce moment, nos réunions faisaient salle comble, principalement de gens du troisième âge, mais pas seulement. Des anonymes firent des dons, puis des entreprises avec un peu de taxe professionnelle et du matériel. La cagnotte montait, mais les demandes augmentaient encore plus vite. Il fallut nous agrandir, notamment les logements, en achetant un autre foyer dans le quartier. Toutes nos nouvelles actions et nos développements faisaient l’objet de comptes rendus par voie de presse sur tous médias, ce qui engendrait de nouveaux dons. Puis d’autres donations commencèrent doucement à arriver, l’association n’allait pas tarder à être imposable à l’I. S. F. ! Il fallait trouver une solution meilleure, d’abord se faire déclarer d’utilité publique, ensuite créer une fondation.
    
    Ce fut un marathon que je courus avec Claudia et deux autres membres de confiance. En un an, nous avions notre fondation, portant le nom de notre première donatrice. Le travail devenait si important que je négociai mon départ avec mon employeur pour me consacrer complètement à la fondation. Quand Claudia voulut en faire autant, je l’en dissuadai, car je n’étais pas certain de réussir. Elle ne dit rien, comme d’habitude, mais dut ...
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