1. Deux sœurs et un Coronavirus (2)


    Datte: 08/08/2023, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    Je ne me souviens plus trop du chemin entre la cuisine et la chambre. En même temps, dans notre appartement minuscule, il n’y avait que deux pas à faire. Mais est-ce que nous y sommes allées lentement ou en courant, est-ce que nous nous y sommes rendues en riant ou dans un silence cérémoniel, est-ce que j’ai dû tirer Émilie par la main jusqu’au bout ou est-ce qu’elle a fini par galoper d’elle-même, je ne sais plus trop. Je crois qu’on a trouvé le moyen de se galocher encore un peu quelque part dans les quelques mètres qui séparaient notre point de départ de notre destination. On a pas mal rigolé, aussi.
    
    Oh, allez-y. Je sais ce que vous allez me dire. À ce stade-là, nous ne pouvions plus plaider la folie.
    
    Oui, dans un moment d’ennui et de frustration, j’avais embrassé ma petite sœur sur la bouche. Oui, elle était consentante. Et pas qu’un peu. Oui, on s’était caressées à travers les vêtements, comme deux mortes de faim. Mais à la limite, j’aurais pu argumenter que nous nous étions laissées emporter par la dinguerie du moment, que tout cela ne voulait rien dire, qu’il s’agissait d’une sortie de route incontrôlée, qu’on nous aurait sans doute pardonné en raison des circonstances extraordinaires que nous vivions.
    
    Ouais, on aurait pu se raconter plein de choses si nous nous étions arrêtées, mais nous ne nous sommes pas arrêtées.
    
    Toute cette histoire improbable, d’Émilie et Agathe, deux sœurs qui s’ennuient tellement pendant le confinement qu’elles finissent par se ...
    ... prendre la bouche et plus si entente, ça avait commencé par un virus. Un Coronavirus, paraît-il, non pas que je sache ce que c’était exactement. Mais ce que le choc de nos langues venait de nous révéler, c’était la présence en nous d’un autre virus, qui était resté caché dans nos tripes, en sommeil, attendant son heure peut-être depuis des années. Il s’agissait du virus du désir, de l’envie sexuelle d’une fille pour une autre fille, d’une sœur pour sa sœur. Quelque chose de honteux, de pas bien, de monstrueux, que la morale et la société condamneraient sans doute avec la plus grande vigueur - et comment les blâmer ? Sauf qu’il n’y avait plus de société: la quarantaine nous avait laissées seules au monde. Et il n’y avait plus de morale: dans cette ambiance d’apocalypse, aucune des anciennes règles n’avait de sens.
    
    Je vous raconte tout ça, mais aucune de ces théories ne m’a traversé l’esprit à l’instant où j’ai balancé ma petite sœur sur le pieu. Mon cerveau fonctionnait en mode télégraphique. Juste quelques mots. Aucune pensée complète. Et une grande urgence: baiser Lili.
    
    Lorsqu’elle atterrit sur le matelas, elle me sourit tendrement. J’avais envie de la dévorer toute crue. D’ailleurs, c’était plus ou moins le projet.
    
    On s’est très vite remises à reprendre nos activités là où on s’était interrompues. Sauf que la configuration avait changé. Émilie était couchée sur le lit, et moi à quatre pattes au-dessus d’elle. Les apparences, ça peut compter énormément. Tout à coup, en ...
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