1. Nue sur la toile endormie


    Datte: 07/08/2023, Catégories: grossexe, bizarre, forêt, revede, Oral zoo, Humour sf, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Kannouteki, Source: Revebebe

    ... rougis cramoisie : j’ai oublié que la voix lit dans les pensées, il… lit dans mes pensées. Quelle honte !
    
    Une sorte de sourire ou plutôt un rictus apparaît sur ses babines baveuses.
    
    Vous avez déjà vu un mi-homme mi-loup sourire, vous ? C’est loin d’être rassurant.
    
    Mon premier réflexe est de prendre la fuite, le second aussi.
    
    Aussitôt, instinctivement tel un ressort je me redresse et fais demi-tour en courant pour foncer me cacher en direction de cette forêt aperçue auparavant sur ma gauche.
    
    — Attends.
    
    Trop tard, je file.
    
    Je bats le dernier record olympique du 100 mètres : Usain Bolt n’a qu’à bien se tenir !
    
    Mes poumons vont éclater ; tant pis, courir, fuir plus loin vite.
    
    La canopée protectrice, enfin !
    
    Je slalome comme je peux. Vu la stature de « l’ani-mâle » (au moins 1,40 m au garrot), la taille de ses pattes, sa longueur, vu sa musculation, si je calcule sa détente en saut… je n’ai pas intérêt à traîner !
    
    — Attends, répète la voix plus douce. N’aie pas peur.
    
    Facile à dire… Trouver une cachette, un abri, fuir loin de lui.Chut, ne pas penser !
    
    Une clairière dans laquelle je m’engouffre sans réfléchir, sans regarder.
    
    Trop tard : je tombe nez à nez avec une sorte de gros éléphant au grand cou un peu comme une girafe, au pelage frisé mauve avec des patins à roulettes accrochés à ses pattes. Ridicule, ce délire !
    
    Malheureusement, le bestiau me charge direct. Me voilà prise en tenaille entre le marteau et l’enclume. C’est la ...
    ... panique.
    
    Je tourne et retourne en rond, affolée, cherchant une issue, pour enfin bondir dans un élan, attrapant une liane au passage, je me balance, me propulse pour retomber juste derrière mon assaillant.
    
    Là-bas, des palétuviers (on dirait des palétuviers, mais je ne sais plus). Dans les racines en… scoubidous, je serai à l’abri et pourrai souffler un peu.
    
    — Tu es où ?
    
    Vite ! Dans un autre élan bondissant, mes jambes arrivent à me porter plus loin.
    
    Là-bas à travers le fourré ! Plus loin, plus loin, vite, échapper à cette bête !
    
    Je déboule sur un plateau. Une falaise à pic sur un trou d’eau profond de dix mètres
    
    en contrebas.
    
    Va falloir que je fasse le grand saut. Putain, j’ai le vertige !
    
    — Aaaaaaaaaaaah…
    
    Jusqu’ici, tout va bien, me dis-je en tombant.
    
    — Noooon, ne saute pas. Attends.
    
    Splaaaaash.
    
    Je ne suis pas Johnny Weissmüller, j’ai pris un plat, j’ai mal au ventre, aux cuisses, les jambes douloureuses après tant d’efforts, les muscles complètement tétanisés.
    
    Derrière moi, j’entends un énorme « splash », et une gerbe d’eau m’asperge.
    
    Ça nage, un loup-garou ? Mince, je n’avais pas pensé à ça.
    
    Trop tard.
    
    Au moment où j’arrive à m’accrocher enfin à la berge, deux bras – non, deux pattes puissantes et velues – se posent de chaque côté de moi m’arrêtant net dans ma vaine fuite. Son souffle haletant sur ma nuque à nu.
    
    Arf, je suis à poil, lui aussi… Nooon !
    
    —N’aie pas peur.
    
    Il est derrière, au-dessus, sur moi, partout, ...