1. Nue sur la toile endormie


    Datte: 07/08/2023, Catégories: grossexe, bizarre, forêt, revede, Oral zoo, Humour sf, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Kannouteki, Source: Revebebe

    De légers frissons. Je me réveille, une brise légère frôlant ma peau nue.
    
    Où suis-je ?
    
    Dans quel état j’erre ?Oui, j’ai osé la faire celle-là ?
    
    Les yeux écarquillés, je ne reconnais rien de ce qui m’entoure, ni le paysage ni ces arbres luxuriants… même les couleurs sont bizarres.
    
    La verdure, je devrais dire plutôt la « rosissure » : chaque brin d’herbe est rose, du rose pâle allant à un rose bistre foncé, tirant même sur le grenat par endroit des pointes de certaines graminées géantes.
    
    Des fleurs inconnues parsèment le sol tels des nénuphars… non, on dirait des bouses de vache, mais… bleues…
    
    Les arbres, parlons-en des arbres… ils ne ressemblent à rien, ou plutôt si : à des bâtons de réglisse. Je déteste la réglisse.
    
    C’est quoi ce délire ? Tu n’as pas fumé de cannabis pourtant.
    
    C’est curieux, je suis comme suspendue dans les airs. Il me semble être clouée, ou plutôt collée comme une mouche à… J’essaye de me détacher de cet amas de fils gluants en me tortillant dans tous les sens.
    
    Aaarfff, une toile, une toile d’araignée !
    
    Mon Dieu(qu’a-t-il à voir dans ce délire celui-là ?), la toile est immense.
    
    L’arachnide qui l’a tissée doit être très très grand, immensément énorme même. J’imagine une araignée grosse, velue toute poilue de partout, son énorme abdomen distendu par ses proies déchiquetées et avalées, ses pattes.
    
    Beurk !
    
    La peur panique(en un mot) m’assaille, me saisit d’effroi. Voulant me détacher au plus vite, je me trémousse, me ...
    ... tords dans tous les sens, en vain. Au contraire même, plus je me débats et plus je m’englue dans ses horribles filins comme un vulgaire papillon éphémère.
    
    — Ne bouge plus !
    
    Interdite, je stoppe net mes agitations. Dans ma tête, une voix inconnue me parle.c’est quoi ce bordel ! Une voix qui résonne dans ma tête ?.
    
    À nouveau, je me débats. La voix, encore :
    
    — Arrête !
    
    Elle a raison cette voix, si je continue à me débattre, je vais finir par attirer la grosse bébête qui monte, qui monte.
    
    En effet, si l’araignée est proportionnelle à la taille de cette toile, ou vice versa, inversement proportionnelle au carré de l’hypoténuse(je suis un peu perdue, jamais été forte en maths), pi j’vais prendre l’tangente, car je suis carrément dans la merde.
    
    Méga grosse merde !Normal direz-vous après les fleurs-nénuphars bleues en bouses de vache !
    
    Ma gorge se noue, le cœur battant à la chamade au bord des lèvres. Je vais vomir. Mes yeux commencent à me piquer devant cette évidence morbide : je vais finir dévorée par une gigantesque araignée !
    
    —J’arrive.
    
    Encore cette voix. Je la « sens » masculine.Comment peut-on « sentir » le genre d’une voix dans sa tête ? Mais que m’arrive-t-il ?
    
    À nouveau, j’observe autour de moi. Je cherche quelque chose d’anormal. Mais non, rien ! Enfin, si… tout est anormal !
    
    De grands arbres dont je ne connais même pas l’essence m’entourent. La toile tissée est tendue entre eux ; sous cette canopée, je ne vois même pas leurs extrémités. Je ...
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