Le Grand Paradis
Datte: 06/08/2023,
Catégories:
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lunettes,
vacances,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
caresses,
Oral
pénétratio,
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aventure,
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Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... lui offre un café, un môme en pyjama réveillé par l’orage vient se coller à elle.
Je lui parle du passé, des propriétaires que j’ai connus. Ça tombe bien, c’est une copine des fils de Raymonda, belle Italienne qui était ici il y a… quelques années. La glace est rompue, je ne serai plus anonyme dans mon endroit préféré. Peu à peu, l’orage se calme. Il a dû se vider sur Cogne, car il ne s’éloigne pas, il s’éteint progressivement. Le bambino retourne se coucher et moi je prends congé de l’Italienne qui fait l’effort de me souhaiter bonne nuit en français, je fais de même en italien. L’orage est passé, mais la pluie est restée, assez faible, mais bien installée pour la nuit. Ma frontale fait briller des rigoles d’eau charriant des aiguilles de sapins qui traversent la route en dévalant du camping, habituel. Dans la tente des danoises, il y a de la lumière et l’on s’agite. Plus tard, j’entendrai leurs voix et leur pas s’éloigner, des portières de voiture claquer. Je m’endors dans le roulement de tambour incessant de la pluie sur le double toit, ravi que mon nid soit aussi douillet.
Lever identique au coucher, mais la pluie a cessé : nous sommes juste dans la ouate, en plein nuage. Je me fais un solide petit-déjeuner, et la vapeur du gaz et de l’eau dans la casserole ajoute à l’humidité ambiante. Pouah ! C’est tout le problème du camping en montagne par mauvais temps : quand on est dans le nuage, tout devient lamentablement humide et il faut bien avouer que c’est très ...
... désagréable, froid en cette saison. Je retourne au chaud dans mon duvet et je bouquine, obligé d’allumer la lampe, car mon isolation rend la toile opaque. Vers midi, le vent change et remonte de la vallée. Peu à peu, tout se dégage, et je constate sur la montagne opposée au Grand Paradis, le Monte Emilius, que ce qui était pluie ici était neige là-bas, au-dessus du village de Gimillian. Une ligne nette de démarcation montre l’isotherme zéro, au-dessous les sapins sombres et au-dessus un voile de neige fraîche. Les deux campeuses d’occasion se montrent, elles ont dormi dans leur voiture. Pas de rigole : tout est trempé, y compris les duvets, partiellement du moins. Le soleil revenu, je les aide à étaler leur matériel sur les toits et capots de nos deux voitures. Quant aux duvets, je vais solliciter ma nouvelle copine italienne. Le chalet est chauffé par un poêle de masse qui ne dit pas son nom : juste à côté du bar, dans un couloir près de l’escalier montant aux chambres, il y a une grosse colonne de briques rouges avec une petite porte de fonte. C’est le foyer qui chauffe, plus ou moins, tout le bâtiment. Il consomme pas mal de bois, mais ici il n’y a qu’à se baisser pour le ramasser. Les briques sont chaudes, à près de cinquante degrés, et je suspends les duvets humides contre cette paroi.
L’Italienne a la paupière flapie, et visiblement souhaiterait que la saison se termine, elle en a marre. Marre surtout, m’explique-t-elle, des gens qui voudraient trouver ici le confort d’un ...