Un jeune homme à la capitale (6)
Datte: 19/07/2023,
Catégories:
Gay
Auteur: JHaParis, Source: Xstory
... aussi hideux qu’ils devaient être inconfortables.
Je me dirigeai vers un bureau vitré équipé d’un hygiaphone dans lequel trônait une dame d’un âge avancé. Je déclinai mon identité et expliquai que j’étais un stagiaire qui devait embaucher ce matin. La dame ne manifesta aucune réaction notable, aussi je lui tendis à travers le guichet ma convention de stage. Elle la prit, y jeta un coup d’œil et me désigna les fauteuils.
— Asseyez-vous, quelqu’un va venir vous chercher.
Je pris place dans un fauteuil qui s’avéra aussi inconfortable qu’il en avait l’air et je m’absorbai dans l’observation des lieux.
Je vis passer quelques personnes qui me regardèrent puis gagnèrent une porte qui semblait donner sur des bureaux. Ce devait être la partie administration de la société. A huit heures, une sonnerie stridente se déclencha et les personnes qui traversaient le hall allongèrent le pas. On ne devait pas être coulant sur les horaires dans la maison.
Le hall redevint vite désert, ce qui le rendit lugubre. Le temps s’écoulait lentement dans un silence pesant à peine troublé par le tic-tac de l’horloge murale. Celle-ci indiquait 9h 30 lorsque je me décidai à toquer au guichet du bureau d’accueil.
— Etes-vous sûre qu’on ne m’a pas oublié ?
— Non, prenez patience, vous allez être reçu par le directeur du personnel. Mais il doit régler quelques problèmes.
J’eus vaguement une idée de ces problèmes lorsque je vis sortir de la porte que je supposai donner sur les bureaux, ...
... une femme d’une quarantaine d’années qui pleurait. Elle traversa le hall rapidement en se mouchant et en maugréant, et sortit dans la cour.
Une dizaine de minutes plus tard, un homme jaillit de la même porte. D’une quarantaine d’années, petit, mince voire maigre, il était habillé avec une certaine recherche, une certaine élégance, et semblait être monté sur ressorts. Il fit un tour complet sur lui-même avant de remarquer ma présence et s’avancer vers moi d’un pas sautillant.
— Ah jeune homme, je suis confus, excusez-moi, je manque à tous les devoirs. Je suis Monsieur Ruppert, le directeur du personnel. Veuillez me suivre.
Il n’attendit pas que je me sois levé pour faire demi-tour et repartir de son pas saccadé. J’allongeaié mes enjambées pour le rejoindre et franchis la fameuse porte. En effet derrière s’étendait une vaste espace cloisonnée de parois en verre qui délimitait des bureaux de chaque côté d’une allée centrale.
Sous les regards des occupantes de ces sortes de boîtes en verre, je tentai de ne pas me laisser distancer par l’homme qui fonçait en lâchant de temps à autre des :
— Suivez-moi jeune homme, par ici, suivez-moi.
Et je le suivis tant bien que mal. Sa démarche le faisait onduler du derrière et il avait un peu l’allure de ces folles que les amuseurs caricaturent avec tant de succès.
Nous arrivâmes à une autre porte, au bout de cette allée rectiligne entre les deux rangées de bureaux, plutôt de cages vitrées. A la droite partait un escalier ...