Transport en commun - Histoires de Sexe

Transport en commun

... les collines de mes lèvres cachent à nouveau une vallée ou coule… Je me sens humide. Gouttelettes intrépides d’eau oubliée par la serviette ou… non, pas si vite tout de même, je ne peux pas mouiller d’un baiser, de quelques secondes d’un contact certes intrépide… Pourtant !

Je suis belle à ses yeux. Depuis combien de temps ne m’a-t-on pas dit cela ? Une éternité ! Romain, tout comme moi je le reconnais, avons oublié ce qu’est une attention, même légère… Une attention pour l’autre qui montre que l’on forme un couple, un couple basé sur l’amour, mais aussi le sexe… Et pas seulement par un toit, un enfant, du travail, la santé.

Sa main sur mon sein est un enchantement. Sa bouche qui vient gober un téton qui se croit autorisé à montrer que je suis toute chaude, mûre, non pas par l’âge, mais comme un fruit mûr prêt à être cueilli et récolté.

Il me tète et je sens sa main glisser sur mon ventre pour venir se plaquer contre ma fente.

Le temps s’est arrêté. Dans la rue, juste le bruit de conversations : c’est dimanche, il fait beau, les gens se promènent, ils s’interpellent, font du sport.

Du sport…

— Arrête. Il ne faut pas. Romain peut rentrer à chaque instant.

La honte. Une femme fidèle courtisée peut avoir un moment de faiblesse, mais aurait dit : « Il ne faut pas. Je suis mariée » et pas « Mon mari peut nous surprendre ».

Damien réagit. Manifestement, il a conscience qu’il peut être découvert.

— Tu as raison. Je vais partir… Mais tu es si…

Il ouvre ...

... la porte. Il a tout le loisir de me voir nue avec le recul. Son œil brille d’une envie qu’il arrive pourtant à contrôler.

— À mardi.

Voilà, la parenthèse s’est refermée, mais mardi comment pourrons-nous faire comme si de rien n’était ?

Une idée. Une folie ! Un délire ! Un fantasme !

— Demain, je serai à la boutique à midi. Il n’y aura personne, c’est fermé le lundi.

À peine une seconde, et il dit :

— J’y serai !

Voilà. Si je ne suis pas encore une femme infidèle, n’ayant pas vraiment consommé, au moins je le suis par l’esprit.

Je reprends doucement le contrôle de mes émotions. Devant le miroir où je me sèche les cheveux, je me regarde différemment. Je ne suis pas si vieille, pas si moche après tout ! Un homme m’a dit que j’étais belle et je n’ai pas de doute sur son désir. Mes seins ne sont pas si lourds ! Mon ventre à peine bombé ! Mes hanches avec juste ce qu’il faut pour que des mains d’homme puissent s’y agripper. Ma chatte… Merde, je n’ai pas fait le ménage depuis un moment. Je ne peux pas me présenter devant Damien dans cet état. Il faut que je…

— Mais oui, tu es belle.

La voix me surprend. C’est mon mari.

— Romain ? Tu m’as fait peur.
— Tu avais laissé la porte ouverte. Tu attendais quelqu’un ?
— T’es bête. Mais tu reviens bien tôt ?
— Ah ! Ah !dit la traîtresse qui n’attendait pas le retour du mari.
— Mais qu’est-ce que tu as aujourd’hui ? Tu es bien guilleret. C’est Damien qui…
— C’est de retrouver mon épouse toute nue en train de ...