Transport en commun - Histoires de Sexe

Transport en commun

... suivie. Tout simplement.

Donc il ne sait pas qui doit me rejoindre. Il faut que nous quittions la chambre. Avec un peu de chance, Damien est retardé et nous ne nous verrons pas. Mais Romain doit voir que je regarde vers l’entrée, craignant qu’à chaque instant mon amant ne frappe.

— Il ne viendra pas.
— De qui tu parles ?
— Camille. La seule chose que j’exige de toi, c’est la vérité. Pour le reste, je sais déjà. Tu promets ?

Ai-je un autre choix ?

— Oui.
— Bien. Il ne viendra pas. J’ai attendu en bas pour voir si je connaissais ton amant. Si je te dis que j’ai été à moitié étonné, tu me croiras ? Pendant un moment, il n’y en avait que pour Damien par ci, Damien par-là ! Et puis il a disparu de tes propos. Étrange, non ?
— Tu n’as pas…
— Rassure-toi, je suis resté correct. Mari cocu, mais correct. Nous avons parlé en adultes responsables. Tu es rassurée ?
— Oui. Merci.
— Et cela dure depuis quand ? N’oublie pas, la vérité conditionne notre avenir.
— Trois mois.
— Ah, depuis si longtemps ?
— Je suis désolée.
— Tu peux. Et tu l’aimes ?

Que dois-je répondre ? La vérité ? Alors si je réponds « non », mon infidélité n’est qu’une affaire de cul. Mais si je réponds « oui », cela devient différent, plus profond… et comment mon mari pourrait-il accepter que son épouse en aime un autre ?

— Non.
— Alors c’est une affaire de cul ? Je ne te suffis plus ? Il faut que tu ailles voir ailleurs.
— Romain, c’est plus compliqué que ça.
— Le cul, c’est le cul. Il ...

... te fait jouir ?

J’hésite. Comment répondre à ce genre de question posée par son mari, amant de tant d’années qui n’a jamais démérité, et que seules les circonstances m’ont amenée à cocufier ?

— La vérité. Rien que la vérité, même si elle est difficile.
— Oui. Mais Chéri, tu n’es pas responsable. C’est bien avec toi aussi. C’est juste que c’est différent.
— Nouveau ! Sans tabou ! Sans contraintes ! Toujours la même litanie.

Un long silence. Il a raison, je ne vois pas ce que je peux ajouter pour ma défense. Je suis coupable, c’est tout. Je ne sais pas de quoi demain sera fait pour mon couple, mais ce que je sais c’est que cette chambre d’hôtel respire l’infidélité, le sexe entre amants. Si Romain est d’un calme inquiétant, je crains pourtant une réaction dans cette chambre.

Je me lève. J’essaie de faire cela de façon naturelle. Une femme qui se réveille, mais…

— Tu vas où ?

… Mais il continue :

— Tu es belle. Tu ne m’as jamais fait cette surprise ? Pourquoi ?

Je reste comme en suspens, devant lui sans la protection du drap qui « minimisait » ce que je réservais à mon amant.

— Je ne sais pas. Peut-être que si tu m’avais demandé. Et puis reconnais que je porte aussi parfois de la lingerie que tu aimes bien. Tu sais bien, la combinaison fuchsia, et d’autres choses…
— Tu as raison. Mais là, tu es vraiment très belle et attirante, ton amant a de la chance.
— Romain. Je t’en prie. Tu te fais du mal. Rentrons. Nous continuerons cette conversation à la ...