1. Un zob de sourcier


    Datte: 11/09/2018, Catégories: cérébral, revede, méthode, nonéro, délire, Humour Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    La vie est un perpétuel recommencement. Cyclique pour les uns, cataclysmique pour les autres, mais nul n’échappe à des remises en question. Le plus difficile réside dans une prise de recul suffisante pour évaluer le problème dans son ensemble, avec un regard neuf. Il faut éviter les idées reçues, tout reprendre de zéro, se poser les bonnes questions. La bandaison représente l’exemple phare d’un tel processus. Sauf que face à une situation de faiblesse en la matière, il faudrait pouvoir abandonner toute implication personnelle.
    
    Étant passé par une telle étape, je peux confirmer que c’est loin d’être une sinécure. Ma femme et moi ne cessions de retourner le problème dans tous les sens. Sans succès, jusqu’au jour où j’ai décidé d’inverser la question. Tout est alors devenu évident. L’erreur venait d’un fatal a priori, de l’hypothèse erronée qu’à l’état naturel le mâle humain est censé bander. Or c’est tout le contraire qui est vrai, l’homme passe quatre-vingt-dix-neuf pour cent de son existence en repos génital. Dès lors, le paramètre à prendre en compte n’est pas l’absence de bandaison, fût-elle inattendue, mais la bandaison elle-même. Il faut s’étonner de l’érection, pas du repos génital, assimilé injustement à de l’impuissance. C’est là que s’impose le changement de paradigme qui libère l’homme d’insupportables contraintes.
    
    Depuis cette découverte fondamentale, j’ai trouvé d’infinies possibilités d’étudier le sujet. J’ai aussi pris conscience d’une autre erreur ...
    ... d’interprétation, qui consiste à aborder la bandaison et ses aléas par leurs aspects anatomiques. Mises à part quelques variations de pression artérielle et de volume sanguin, toute la problématique de l’érection est psychique. Psychique et situationnelle. Plus simplement dit,l’homme ne bande pas parce qu’il désire la femme, mais il désire la femme parce qu’il bande. Gérard Depardieu en fait la démonstration flagrante dans une scène d’anthologie du film « Germinal », alors que Virginie Hocq le met en scène dans son sketch « La liste de commissions ». Bander parce qu’on désire ou désirer parce qu’on bande, la différence est de taille, surtout pour Miou-miou subissant l’assaut de Maheu-Depardieu sur la table de la cuisine.
    
    Il ne faut pas hésiter à condamner la première hypothèse, qui n’est rien moins qu’un mensonge savamment entretenu par les hommes pour faire croire aux femmes qu’elles jouent un rôle primordial dans l’intensité de leur érection. C’est mesquin et provocateur. Car en admettant que cela fût vrai, il faudrait reconnaître à la femme, et à elle seule, la réussite de la réaction virile. À l’inverse, elle devrait porter sur ses épaules le fardeau d’un repos trop prolongé. Le nœud du problème est en réalité que dès qu’il sent son membre durcir, le mâle humain part à la recherche d’une femelle disponible pour la saillir. Le reste n’est que littérature.
    
    À ce stade de compréhension de la physiologie masculine, la meilleure manière d’appréhender le repos sexuel consiste à ...
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