1. Est-ce bien raisonnable ?


    Datte: 25/06/2023, Catégories: fh, fplusag, profélève, ffontaine, caresses, Oral pénétratio, Humour totalsexe, Auteur: Ludivine de la Plume, Source: Revebebe

    Rue des Quatre-Vents, six étages sans ascenseur, heureusement que j’entretiens ma forme : ça m’évitera peut-être de m’échouer sur son palier comme une baleine asthmatique.
    
    Devant moi dans l’escalier, Anatole Ripley, étudiant en deuxième année : belle petite gueule, look mode, mais pas trop, style « je garde mon indépendance d’esprit », pas bourreau de travail, mais réflexions pertinentes et humour percutant.
    
    Mon élève, donc…
    
    Vingt ans et la coupe de cheveux qui va avec.
    
    J’en ai vingt-cinq de plus…
    
    Dans ma tête, la voix de la raison s’époumone. En vain. Je ne suis pas encore totalement décidée à m’autoriser cette folie furieuse, mais monter l’escalier qui mène à son antre me met déjà sur une pente dangereuse… quoique rudement ascendante pour l’heure.
    
    Quatrième étage… il est encore temps de faire demi-tour.
    
    Mais ma curiosité, l’éclat dans son regard quand il a pris mon poignet tout à l’heure au café, ses paroles décidées :
    
    — Lâchez-vous, Léonore, vous en avez envie autant que moi, je le vois dans vos yeux. On n’a qu’une vie, bon sang !
    
    Le choc électrique de ce contact, l’excitation de la transgression, m’entraînent irrésistiblement à sa suite. Il a raison, l’animal : incontestablement, j’en ai envie. Ses lettres si bien écrites, subtilement sensuelles, si habilement flatteuses, me donnent envie d’aller y voir de plus près.
    
    Le choc à la réception de la première avait rapidement fait place à l’attente des suivantes, créant une addiction troublante. ...
    ... Ce n’est pas un amoureux transi, ses lettres ne parlent pas d’amour, mais seulement de désir, de plaisir et de sensualité. Et la sensualité, il la transpire par tous les pores de sa peau et par son regard brûlant quand il pense visiblement à toute autre chose alors que j’explique les études d’audience.
    
    Tout à l’heure dans ce café où j’étais censée l’éconduire gentiment, mais fermement, je regardais ses lèvres en les imaginant sur les miennes et je rêvais son regard sur mon corps. Ça ne lui a visiblement pas échappé.
    
    L’appartement est un minuscule F2 bien aménagé, plutôt bien tenu. Décoration hétéroclite, mais chaleureuse, mélange Ikea/Brocante, canapé en cuir craquelé et portemanteau de bistrot, affiches d’expos sur les murs. Un peu de désordre, mais rien d’effrayant pour qui n’est pas Bree Van de Kamp.
    
    Une chaise Eames, le modèle rocking-chair qui fait naître dans mon esprit une image déplacée que je m’empresse de chasser. Mon inconscient est apparemment très, très motivé. Un décor un peu cliché de trentenaire intello plus que de teenager, confirmant la maturité de son propriétaire.
    
    Et son goût pour le vintage…
    
    Il fait un thé (dans une vraie théière avec du vrai thé et pas du Lipton Yellow) pendant que j’inspecte les lieux et notamment sa bibliothèque bien fournie en auteurs américains et français contemporains parmi mes favoris. Incontestablement, il gagne des points. Au passage, je vérifie aussi que nulle caméra n’est dissimulée entre les rayons et que son ...
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