Morgan (7) - Histoires de Sexe

Morgan (7)

... la dixième personne que j’aguiche de cette manière. Au début, je tremblais de honte, j’étais rouge de confusion. La première fois, j’ai même quitté la rame de métro précipitamment, en laissant Julien. J’étais en colère contre lui, pour m’ordonner ce genre de chose tordue, contre Maxence, pour m’avoir propulsée dans les bras de mon tourmenteur, contre moi, incapable de savoir ce que je voulais. J’ai mis plus de trois heures pour rentrer à pied chez moi, ignorant les appels et les SMS de Julien qui s’accumulaient. Je n’étais pas plus avancée, j’étais complètement perdue. Je n’étais sûre que de deux choses, j’aimais mon mari plus que tout et je ne voulais pas quitter mon amant.

Sur notre palier, je me suis déshabillée, j’ai sonné à la porte de Julien et j’ai attendu à genoux comme la première fois. Il ne lui a pas fallu longtemps pour que la porte s’ouvre et qu’il me fasse entrer. Il s’est assis dans un fauteuil et je suis restée à genoux devant lui, la tête basse.

— J’ai honte d’avoir failli à votre ordre. J’accepte la punition que vous me donnerez, Monsieur.

J’avais les joues mouillées de larmes, je tremblais de peur.

— Encore faut-il que j’accepte de te reprendre.

—

Au son de cette voix dure, que je ne lui connaissais pas, j’ai relevé la tête et l’ai regardé dans les yeux. Il n’y avait pas de doute, il était sérieux. Mes pires craintes étaient justifiées.

— S’il vous plaît, Monsieur, je ferai tout ce que vous voudrez.

— Tout ?

— Tout !

— Même ...

... quitter ton mari ?

— Non ! Tout, mais pas ça !

— Tu vois, tu me promets monts et merveilles, mais à la première difficulté, il n’y a plus personne.

Mes larmes étaient devenues des sanglots, je me suis inclinée à faire toucher mon front par terre. Je l’ai supplié longuement.

— Nettoie ! m’ordonna-t-il en me présentant sa chaussure.

Sans attendre, j’ai lapé le cuir, utilisé mes cheveux pour le faire briller. Satisfait, il m’a tendu son autre pied et j’ai recommencé l’opération.

— Je te reprends à l’essai. À la prochaine incartade, je te jette, compris ?

— Oui Monsieur, merci Monsieur.

Il m’a flanquée dehors en me donnant rendez-vous le lendemain.

***

Depuis, je suis la plus obéissante des soumises. Le matin, si nous n’avons pas un rendez-vous professionnel, le rituel est immuable : j’arrive chez lui seulement habillée de porte-jarretelles, de bas et de talons aiguilles, Maxence est déjà parti au travail, je ne risque donc rien. Julien est à son bureau, je me glisse dessous et m’installe à genoux entre ses jambes. J’ouvre son pantalon et commence à le sucer avec dévotion, les mains dans le dos. Le but n’est pas de le faire jouir, mais plutôt lui procurer du plaisir pendant qu’il travaille sur son ordinateur. Après une bonne heure de léchage de queue, de gobage de couilles, de gorge profonde, de feuille de rose et de petites tapes sur la tête pour calmer mes ardeurs, il me fait me relever, alors qu’il n’a pas éjaculé, et me dit quels habits je dois ...