Burnes-out - Histoires de Sexe

Burnes-out

... et je t’ai entendu en parler avec ma mère.
— Tu es sérieuse ?
— Oui, très. J’ai bien réfléchi. Je pourrais m’installer à Bordeaux, suivre des études et assurer le quotidien avec ce job.
— Mais ta mère ? Tu vas lui dire quoi ?
— La vérité. Pas au début, mais si ça marche, oui.
— Elle va être effondrée.
— Mais non. Elle m’a toujours laissée libre. Elle ne voulait surtout pas que j’aie la même éducation qu’elle, si rigide que vous n’avez qu’une envie, c’est de la transgresser.
— Oui, mais escort ?
— À part le côté argent, ce n’est pas pire que les clubs libertins.
— Pourquoi tu parles de ça ?
— Elle ne t’en a pas parlé ?
— De quoi. Quel rapport avec les clubs libertins.
— Rien, rien, c’était juste une parole en l’air.
— Non, tu parlais sérieusement. Un rapport entre Clara et les clubs libertins ?
— Bon, mais il faut que tu me jures de ne pas dire que c’est moi.
— Promis. Cela nous fera un secret de plus.
— Ma mère fréquente régulièrement un club.
— Comment tu le sais ?
— Je l’ai vue.
— Tu me racontes des craques. Et même si c’était vrai je ne la jugerais pas. Elle a le droit de mener sa vie sentimentale comme elle veut.
— Sentimentale ? je ne savais pas que cela portait ce nom.

Elle sourit, reprend :

— Je suis d’accord. Je l’ai vue, mais pas elle. Je portais un masque. Mon copain, tu sais, celui qui… bref, il a voulu qu’on y aille. C’est là que je l’ai vue. Elle avait beaucoup de succès.
— Tu as vu ta mère avec un homme… Je veux dire vraiment…
— Pas ...

... qu’un ! C’est comme ça que j’ai accepté avec mon copain et un autre, cela avait l’air de vraiment être bien.
— J’ai compris. Pas un mot de plus. Mais toi, tu n’as pas été choquée de la voir de façon si intime.
— Pas du tout. Au contraire, je l’ai trouvée très belle. Elle assumait sa féminité. Elle a, pardon, elle est toujours une mère que je souhaite à tout le monde. J’ai compris aussi son choix de vivre sans attaches et avec le club elle pouvait vivre sa sexualité.
— Tu as raison, c’est son choix. Je me demande si elle me « Supportera » bien longtemps.
— Si elle te jette, tu pourras toujours venir vers moi.

Je ris.

— Au moins toi tu ne perds pas le nord. Bon admettons pour cette vocation soudaine, je ne vois pas ce que je peux t’apporter. Au fait, tu y penses depuis quand ?
— C’est Olga qui m’y a fait penser. J’ai regardé sur les sites. Je me suis dit que si les clients étaient tous comme toi, c’était une façon de joindre l’utile à l’agréable. Mais je suis réaliste, ce n’est certainement pas le cas. Ça ne peut pas être pire qu’avec un mec mauvais coup. Au moins, dans tous les cas, tu gagnes de l’argent.
— Mais si le test avait démontré que j’étais ton père, tu aurais fait quoi ?
— La même chose, mais sans t’en parler. De toute façon, ma décision est prise.
— Et tu as fait un business-plan ?
— Quoi ?
— Je plaisante. Mais tout cela ne me dit pas comment je peux t’aider.
— Bouge pas. Déjà pour choisir ma tenue.

Elle se lève du fauteuil et commence à enlever ...