Burnes-out - Histoires de Sexe

Burnes-out

... pourtant pas déplu !
— On oublie. Cela n’est jamais arrivé. J’imagine que ce soir ta mère va me présenter à toi…

*****

— Lilou. J’ai une bonne nouvelle. On peut se voir ?

Une semaine est passée. Une semaine où j’ai trouvé une petite maison à louer pour rester près de Clara. Une semaine faite de joie, de plaisir, mais aussi d’inquiétude. Car comme le disait Lilou « le mal est fait », j’aimerais autant que ce mal-là ait été avec une jeune femme et pas ma propre fille.

Deux heures après elle est chez moi.

— Donc, tu n’es pas mon père. Ouf, je me sens mieux.
— Oui, moi aussi, tiens, lis !

Elle parcourt le document. Je tiens à ce qu’elle l’ait bien entre ses mains. Que c’est une vraie preuve et pas je ne sais quel coup fourré par un vicieux !

— Cher beau papa.

Elle plaisante en m’enlaçant. Je suis assis sur l’accoudoir du fauteuil et me retrouve le visage dans sa poitrine.

— Tu m’étouffes.
— Oh, il aurait pire comme mort. Tu vois le titre : elle étouffe son beau-père en le serrant contre sa poitrine. Son opulente poitrine. Quelque temps avant c’était son sexe qui était à la même place.
— Je ne savais pas. Toi non plus, d’ailleurs !
— C’est vrai et l’on aurait pu continuer. C’est ma faute, je n’ai pas osé.
— Oser quoi ?
— Te rappeler. J’ai hésité. Je me suis dit que si je te rappelais tu penserais que c’était pour ton argent.

Je ris :

— Et moi que tu te dirais que le vieux voulait continuer avec une ado.
— Tu n’es pas vieux. Je ne suis plus ...

... une ado.

Un silence. Elle sort un papier de son sac et me le donne.

— Regarde.

C’est un résultat d’analyse.

— C’est un test HIV. Et ?
— J’ai vu que ma mère en avait fait un. Probablement que toi aussi.
— Oui, et ?
— Cela avait été très bon tous les deux. Pourquoi ne pas continuer ?
— Je ne savais pas que tu étais la fille de Clara. Maintenant, ce n’est plus possible. On s’est retrouvé et j’ai envie, si elle le veut bien, de faire un bout de chemin ensemble. Je l’aime et je veux faire son bonheur.
— Justement si tu veux qu’elle soit heureuse, rends sa fille heureuse.
— Lilou, cela ne marche pas comme cela. Je suis désolé.
— Alors, donne-moi les moyens de quitter la maison, j’en ai marre de vivre ici.

Voilà, on y arrive. Tout cela pour de l’argent…

— Ça, je peux. Mais ce n’est pas une bonne idée d’arrêter tes études. Je peux te donner la valeur d’une bourse. Bien entendu, ce sera entre nous, pas un mot à ta mère.
— Non, je ne veux pas de ton argent. Je peux le gagner moi-même. J’ai regardé ce que se fait une escort. Largement de quoi payer son loyer. Après tout, cela ne doit pas être si difficile que ça. J’ai des prédispositions, oui ? En plus avec mon âge je devrais attirer des hommes qui aiment la jeunesse. J’ai pensé que je pourrais jouer de ça, me faire une spécialité d’ado moitié-sage, moitié-vicieuse. Peut-être aussi une élève qui doit être punie, fessée. Qu’est-ce que tu en penses ? Tu as bien de l’expérience sur le sujet. J’ai bien vu avec Olga ...