La Versaillaise - Histoires de Sexe

La Versaillaise

... entrouvrir la carapace de « Bourgeoise versaillaise bien-pensante », et, comme les Égyptiens le faisaient pour extraire des blocs de pierre d’une carrière, pouvoir y glisser un coin et en l’arrosant régulièrement arriver à faire sortir le papillon de sa chrysalide et que mon copain soit présent pour l’accueillir.

Mais il y a un « pas » entre une idée et sa réalisation.

En rentrant de la plage, alors que nous allons prendre congé, elle demande :

— Pourquoi vous ne resteriez pas avec moi. La maison est assez grande. Vous pourriez profiter de la piscine. J’angoisse vraiment de rester seule.
— Mais nous avons notre location.
— Gardez-la, vous y retournerez lorsque mon mari reviendra… S’il revient jamais… Après ce que vous m’avez dit…
— Dit quoi ? demande Alex.
— Tu sais, la conversation que j’ai surprise de son mari avec…
— Mais de quoi tu te mêles ! Pourquoi lui avoir parlé de ça ?

Il se tourne vers Aurore :

— Madame, pardon, Aurore, oubliez ce qu’Isa vous a raconté. Elle a mal interprété. Votre mari parlait peut-être à un collaborateur…
— Ah, la solidarité masculine. Je dis. Mais il a peut-être raison, j’ai sûrement déformé. Ne vous mettez pas martel en tête. Je ne me pardonnerais pas d’avoir gâché vos vacances. Après tout, une semaine sans mari, c’est toujours bon à prendre.
— Isa, arrête. Peut-être qu’ils voulaient profiter de cette semaine sans leurs enfants pour se retrouver un peu… Les vacances… La mer… Le soleil… Et que le travail a tout gâché. Tu ...

... ferais quoi, toi, si je te faisais le même coup.
— Tu me poses la question ? Vraiment ?
— Mais oui !
— Alors, moi, je ferais… Non… Mais on n’est pas, toi et moi, dans les mêmes règles du jeu qu’eux. Ils sont mariés, pas nous. Ils ont une idée différente de la vie de couple. Ils ont des enfants.
— Et alors, qu’est-ce que cela change ? Un homme reste un homme ! Une femme reste une femme !
— Tu veux que je te dise si moi tu m’avais laissée tomber, pour le travail ou pour une pouf, sans m’en parler avant, alors je prendrais le premier mec potable sur ma route et je te jure que tu m’entendrais jouir aussi loin que tu sois…

Alex rit.

— Vous voyez, Aurore, ce qu’il vous reste à faire.

Elle est étonnée de notre échange.

— Il plaisante. Ne l’écoutez pas. Alex, tu exagères.
— Moi, j’exagère… Mais c’est qui qui parle de jouissance ?
— Stop ! Stop ! On arrête. On va mettre Aurore mal à l’aise. Excusez-nous. Mais il a le chic pour me faire sortir de mes gonds.

Elle sourit.

— Je vois… Vous êtes mignons tous les deux. Tout paraît si simple avec vous ! Je vous aime bien… S’il vous plaît, restez.
— D’accord, mais nous devons passer prendre quelques affaires. Et puis aussi faire des courses. Nous nous chargeons de l’intendance, ce sera notre contribution.
— Si vous voulez.

L’ambiance depuis notre retour jusqu’au début du dîner paraît naturelle, sauf que je vois Aurore se servir souvent du rosé que nous avons apporté. Très vite, elle tombe dans des moments d’euphorie ...