La Versaillaise - Histoires de Sexe

La Versaillaise

... suivis de moments de tristesse. Je me sens coupable. J’ai glissé un poison dans la tête de cette femme. Pourtant elle ne m’a rien fait, au contraire, elle s’est toujours très bien comportée avec moi. Je devrais avoir honte de lui avoir fait un costume de Bourgeoise coincée, donneuse de leçon, parfaite caricature de tout ce que je reproche à mes parents. Elle ne mérite pas ma colère ni le piège que je lui tends.

Elle est saoule. Elle veut de la musique. Elle veut danser. Elle a un sourire que je ne lui connaissais pas lorsqu’elle me demande :

— Isa, je peux vous emprunter Alex ?
— Bien sûr.

Je me sens obligée de lui répondre alors que je cherche une solution pour qu’elle aille se coucher.

Elle s’agrippe à mon copain. Je l’entends lui parler.

— Alors, comme ça, vous avez des aventures. Racontez-moi comment cela se passe. Que j’aie l’air moins « conne » lorsque mon mari va revenir.

Alex ne répond pas à la question, juste un :

— Demain, je vous dirai demain. Pour l’instant, profitons de cette musique.

Ils dansent, mais Aurore est déchaînée. Elle caresse les fesses de son cavalier, cherche même à passer une main entre eux. Alex la retient.

— Voyons, Aurore, soyez sage.
— Quoi, vous me trouvez trop laide, trop vieille. Vous êtes comme mon mari qui doit être avec une plus jeune… Vous, les hommes vous êtes bien tous…
— Allons, Aurore, ce n’est pas vrai, vous êtes belle, charmante et vous avez une élégance particulière, mais…
— Mais vous ne voulez pas ...

... de moi. Pourtant Isa m’a dit que vous étiez libres. Ah, c’est parce qu’elle est là…
— Non.

Et il lui parle à l’oreille. Elle sourit.

— Alors je vais me coucher.

Mais elle titube. Je l’aide. Chaque pas paraît plus difficile que l’autre. Alex veut m’aider à la ramener dans sa chambre, mais je refuse. C’est idiot, mais je ne veux pas qu’il la voie nue. Sur la plage, oui. Avec son accord, oui ! Mais pas dans ce moment de faiblesse.

Je l’aide à se déshabiller. Je la couche. Je retrouve Alex qui range et tout en l’aidant je lui demande :

— Qu’est-ce que tu lui as dit à l’oreille ?
— Oh, que si demain elle voulait toujours, alors que je lui montrerais combien elle me plaisait.
— Eh bien quel effet !

Le lendemain, elle arrive un peu gênée pour le petit-déj. Après les bonjours d’usage, elle s’excuse :

— Je crois bien qu’hier soir j’ai fait une bêtise. Je n’ai pas l’habitude de boire. J’ai des souvenirs confus, mais cela suffit à me rappeler que j’ai dit et fait n’importe quoi. Je ne me souviens même plus que je me sois couchée. Vous m’avez aidée ?
— Oui, c’est moi. Je suis désolée.
— Oh de rien. C’est moi qui…

Long silence et puis je demande :

— Vous n’avez pas mal à la tête ?
— Non, un peu vaseuse, mais une bonne douche et c’est reparti. Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? Une nouvelle plage naturiste ?

Elle sourit. C’est comme si elle avait oublié mes confidences à propos de son mari.

— Bien pire, lance Alex.
— Oh, la la, alors !

Toujours ce ...