Bérénice et le chat
Datte: 04/02/2018,
Catégories:
fête,
amour,
cérébral,
revede,
mélo,
coupfoudr,
amourpass,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... souris. Et ce fut ma perte…
--ooOoo--
J’ouvre les yeux, le soleil est déjà là. Le plafond se tapisse de centaines de taches dorées, dehors, il fait beau, j’aime les matins de week-end quand ils sont ainsi. Nous sommes samedi, premier jour de mon bref repos de fin de semaine.
Juste à côté de moi, Max dort, je le regarde, il est beau, tout simplement. J’observe son visage, ses lèvres qui se sont promenées sur tout mon corps, ses yeux qui m’ont dévorée, son nez qui a été me fouiller, son menton qui s’est niché…
J’ai perdu contre lui, mais je ne le regrette pas, du moins, pas encore. Je me fiche, là maintenant, si notre amour naissant sera une brève aventure ou sera nettement plus long et durable. Je m’en fous : je suis bien, merveilleusement bien, reposée et comblée.
Max n’est pas le premier homme qui se glisse sous mes draps, qui profite de mon corps, qui entre en lui, mais c’est bien le premier avec qui je me sens si bien, si complète ; je ne sais pas comment le dire autrement, je n’ai jamais été très bonne en français : une complétude.
Il ouvre les yeux, je me reflète presque dedans. Il tend la main vers ma joue, ses doigts caressent ma peau, son contact est agréable, électrisant par petites touches. L’instant d’après, je me retrouve dans ses bras ; il est bien décidé à me faire subir à nouveau les derniers outrages ! Et moi, je n’ai absolument rien contre !
Tout est possible quand on aime !
--ooOoo--
Un voyage à travers la campagne. Nous arrivons ...
... dans un petit village. C’est moi qui conduis, j’aime ça. Il m’indique quelque chose, j’arrête la voiture. Sa maison, celle qu’il possède ici en France.
— J’ai vécu mes meilleurs moments ici…
— Ah ?
— Oui, tu vois, ce n’est pas bien grand, mais ça suffisait. Hélas ! de cette maison, maman n’en aura pas beaucoup profité, dix ans sans plus, elle est morte, il y a cinq ans.
— Je…
Je ne sais pas quoi dire, je serre sa main dans mes doigts. Nous entrons dans cette petite maison. Je découvre les lieux tandis qu’il s’active ici et là. Peu après, il s’effondre dans le vieux canapé. Je le rejoins. Un certain silence. Je lui demande alors :
— Tu ne m’as jamais raconté, pour ici… Ni même ta vie d’avant tes voyages…
Il soupire :
— Pour faire simple, ma mère, comme on disait à l’époque, ma mère a fauté avec un notable du coin. Il lui a filé un peu d’argent et surtout mis de la distance entre elle et lui, surtout sa famille à lui. Ensuite, elle a vécu avec divers abrutis, souvent juste bons qu’à lui piquer son fric pour aller le boire ou le jouer, quand ce n’était pas les deux en même temps. Puis, un beau jour, elle a enfin rencontré Alonzo, je devais avoir six ou sept ans.
— Alonzo ? Comme le pilote automobile ?
— Oui, mais rien à voir entre les deux ! C’était le fils d’un républicain espagnol qui avait dû fuir le régime de Franco. Le père était descendu dans les mines, le fils était resté en surface mais dans une cimenterie. Ils sont d’ailleurs malheureusement morts de ...