Bérénice et le chat - Histoires de Sexe

Bérénice et le chat

... Bref, je suis bien, c’est devenu assez rare, ces derniers temps !

Après la quatrième ou cinquième partie, Pascal se lève et annonce :

— On passe au niveau deux, la règle avec les gages !
— Les gages ?
— Oui, je vous explique !

L’explication dure moins de deux ou trois minutes. C’est un peu vache, cette règle, mais je sens que ça ne va pas être triste ! Surtout qu’il semble que les cartes de gage contiennent des textes assez croquignols ! On nous remet à chacun une carte vierge pour y écrire un gage de notre convenance, en plus de ceux qui sont déjà prévus. Puis nous nous lançons tous dans la suite du jeu.

Il y a déjà eu quelques gages, et pas des moindres. Souvent des trucs idiots mais assez réjouissants, comme la balle à faire passer à quelqu’un d’autre et sans les mains, ou le coup de la banane… Oui, je sais, du con, même du très con, mais du rigolo, et c’est tout ce que je demande actuellement.

Ah zut ! Je viens de faire une faute, un oubli, en réalité, de ma part ! Ah zut de zut, c’est idiot ! Bon, tant pis, c’est le jeu… Max a un grand sourire :

— Eh bien, Bérénice, voyons un peu ce que nous réserve la carte que je vais tirer…
— Pfff ! C’est pas juste ! J’l’ai pas fait exprès !
— Mais oui, mais oui ! Mais, voilà, c’est le jeu : t’as fauté et donc t’as un gage !
— Pfff ! T’es pas sympa, Max !
— Taratata ! Alors c’est quoi, cette carte ?

Houla que je n’aime pas sa tête ! Il a d’abord ouvert de grands yeux, puis un large sourire. Non, je ...

... n’aime pas ça. Pas du tout !

— Alors, c’est quoi, le gage ?
— Eh bien… kiss…
— Qui se quoi ?
— Qui se quoi ! ? demande Max, un sourcil en circonflexe.
— Ben oui, qui se doit de faire quoi ?
— Ah ? Tu n’y es pas du tout… Ce que j’ai dit, c’est le mot anglais : kiss.
— Kiss ? Baiser ! ? Oh, euh… bisou, quoi !

Les autres se marrent, il n’y a pas de quoi !

— J’aime beaucoup ta traduction spontanée !
— C’est ça, rigole, mais littéralement, c’est ça ! Même si vous avez tous l’esprit mal tourné dans cette maison !
— Toujours est-il que le gage, c’est « bisou ». Quoique, en effet, « baiser » ne m’aurait pas déplu !
— Pfff ! Crétin !

Et les voilà repartis de plus belle à se fendre la poire ! Il n’y a vraiment pas de quoi ! Bande d’obsédés, va ! J’ai une envie folle de leurs taper dessus, surtout sur Max en particulier !

Je lui prends de force la carte. J’écarquille les yeux :

— Comment ça, bisou sur… Ah non ! Et en plus, c’est… ! ? Qwâ ?
— Ah si ! Si, si !
— Ah non !

Les autres nous regardent, intrigués, Pascal intervient :

— C’est quoi ?
— Max, tu la bouches – euh non – tu la boucles ! dis-je en criant.
— Taratata, c’est le jeu !
— Sale profiteur ! Ah non, Pascal, non !

Pascal essaye de me prendre la carte, je l’éloigne de sa main, mais, hélas, Max me la repique vicieusement par-derrière puis la donne à Pascal. Celui-ci écarquille à son tour les yeux :

— OK, OK, je comprends…
— Accouche ! lui lance sa femme.
— Oui, oui, accouche ! répondent ...