1. De Benoit à Julie (3)


    Datte: 20/04/2023, Catégories: Transexuels Auteur: Sarah-63, Source: Xstory

    ... café doucement. Je suis complètement effaré. Dans une tenue de fille, au milieu du bureau de mon prof de philo. Je dois me calmer, je me dis que ce n’est pas si grave. Il a l’air sympa, et n’a pas cherché à profiter de la situation, n’a pas fait de remarques. Je dirais qu’il a même l’air plutôt cool dans l’histoire.
    
    Et dans un deuxième temps, une pensée incontrôlable. Je me dis que les filles ont bien de la chance finalement. Cette tenue, je suis bien dedans. C’est chaud, c’est doux et confortable. Inconsciemment, mes deux jambes se frottent l’une contre l’autre et la réaction ne se fait pas attendre, mon petit sexe se dresse.
    
    Paniqué encore une fois, je me parle, je lui parle, c’est ridicule :
    
    — Arrête !!!! non non non !!!! faut pas faire ça !!!!
    
    Encore une fois, j’arrive à me contrôler. Mon pénis réintègre sa petite culotte.
    
    Heureusement, car M. Lagrange arrive :
    
    — Voilà, c’est parti.
    
    — Comment tu vas Benoit ? Vraiment, je suis désolé de cet incident !!!
    
    — Ca va M’sieur, ne vous en faites pas.
    
    — En tout cas, tu es ravissante, cette tenue te va à merveille.
    
    Je pique du nez et me mets à rougir.
    
    — Merci M’sieur.
    
    — Pas de quoi, c’est la vérité, il n’y a pas de honte. Tu sais, la philosophie nous apprend aussi cela. Se poser les bonnes questions, réfléchir, apprendre... Veux-tu que nous continuions un peu le cours en attendant que la machine soit finie ?
    
    — Oui, si vous voulez.
    
    Et pendant l’heure suivante, nous reprenons le cours. ...
    ... J’oublie totalement que je ne suis pas dans mes vêtements, M. Lagrange étant un très bon professeur et sachant très bien enseigner, le temps passe vite et je ne pense pas à autre chose.
    
    Au bout d’une heure, il se lève pour aller mettre la lessive humide dans le sèche-linge.
    
    Puis nous reprenons.
    
    Je ne vois pas le temps passer, ma tenue ne me gêne plus, le regard de M. Lagrange non plus, il m’arrive même de bouger sous la table, de prendre un peu de recul sur la chaise.
    
    J’ai les deux coudes sur la table et je prends l’habitude de voir mes deux mains sortir de ce chemisier aux poignets brodés.
    
    Finalement, nous arrivons au bout du programme que nous avions prévu.
    
    M. Lagrange va sortir mes affaires de la sèche- linge.
    
    Il revient avec mes affaires à la main, mais un air catastrophé :
    
    — Ca va être immettable Benoit, c’est sec, mais complètement froissé.
    
    Effectivement, le pantalon ressemble à un tire-bouchon et la chemise pourrait avoir servi de serpillière.
    
    — Comment je vais faire ?
    
    Il réfléchit.
    
    — J’ai bien une idée.
    
    — Laquelle M’sieur ?
    
    — Ecoute, il fait nuit, nous sommes en décembre, si tu veux, je peux te ramener à ton appartement en voiture, tout le monde est en vacances sur le campus, tu n’as aucune chance de croiser quelqu’un.
    
    — Habillé comme ça ?
    
    — Et pourquoi pas ? De toute façon, ça te va tellement bien que même si quelqu’un te croise, il croira que c’est une fille.
    
    Là, il gagne un point, je crois que je vais me laisser tenter, ...