1. Je suis un jouet entre ses mains (8)


    Datte: 06/09/2018, Catégories: Hétéro Auteur: donico, Source: Xstory

    ... l’appui. »
    
    Je le relis trois fois en espérant comprendre le texte différemment.
    
    « Ce n’est pas possible ! »
    
    Des larmes commencent à rouler sur mes joues, mon rythme cardiaque s’accélère. Il m’avait promis qu’il ne dirait rien !
    
    « Et Thomas est là, à m’attendre ! »
    
    Je suis morte de peur, au point que j’en ai mal à l’estomac. Je ne pourrai jamais assumer ce que j’ai fait. Il ne comprendra jamais que j’ai pu désirer un autre homme, moi qui lui dis toujours que je ne songe qu’à lui.
    
    « Je vais lui dire que je ne comprends pas, que j’ai perdu la tête. »
    
    Ce n’est pas très satisfaisant comme explication, je le sais bien, mais que puis-je lui dire d’autre ? Que j’ai ressenti un tel désir, sur le moment, que j’ai oublié tout le reste ? Impossible, il me quitterait sur-le-champ.
    
    Si je veux le garder, il va falloir mentir finement.
    
    Lorsque j’ouvre la porte, je sens presque une chape de plomb me tomber dessus. Thomas est dans le salon, assis sur le canapé. Il lève les yeux vers moi, et je sais immédiatement que mon bourreau ne m’a pas menti. Dans son regard, la colère le dispute au chagrin. Je vois qu’il a pleuré, même si maintenant ses yeux sont secs. Je m’approche de lui à pas lents et m’assieds à son côté. J’ai la gorge sèche, je suis incapable de parler.
    
    — J’ai quelque chose à te dire, murmuré-je d’une toute petite voix.
    
    — C’est ça, j’imagine ?!
    
    Il me montre son téléphone. On y voit une vidéo de moi en gros plan en train de supplier mon ...
    ... bourreau de me faire l’amour. Évidemment, on ne le voit pas, lui : il est bien trop malin pour ça. Je baisse la tête de manière éloquente.
    
    — C’est qui ?
    
    La question me prend de court. Que répondre à ça ?
    
    — Je ne sais pas, bafouillé-je finalement.
    
    — Pardon ? s’exclame-t-il, contenant manifestement difficilement sa colère. Tu te fous de moi ?
    
    Je hoche la tête de gauche à droite.
    
    — Tu ne sais pas qui c’est ? Tu couches avec un type sans savoir qui c’est ?
    
    Je fonds en larmes, mais ça ne l’apitoie évidemment pas beaucoup.
    
    — Pourquoi ? me demande-t-il.
    
    — Je ne sais pas, parviens-je difficilement à articuler.
    
    — Tu ne sais pas ?
    
    Il se met à rire, mais d’un rire nerveux qui me fait peur.
    
    Soudain, il explose. Il se lève d’un bond et se met à arpenter la pièce en criant.
    
    — Tu te fous de moi ! hurle-t-il. Tu couches avec un type sans savoir qui c’est, ni même pourquoi tu le fais ?! Et tu ne me le dis pas ? Ça fait longtemps ? C’est arrivé combien de fois ?
    
    — Juste une fois, ça n’a duré que cette semaine, je te le jure !
    
    — Comme par hasard... Tu me prends vraiment pour un con ?! Et moi qui te faisais confiance ! J’aurais tout donné pour toi, tout fait ! Et tu me trompes en te foutant de moi ?! T’es vraiment qu’une salope !
    
    Les mots me blessent, ils me font atrocement mal. Non pas parce qu’ils sont crus ou durs, mais parce qu’ils sont vrais. Ce que j’ai fait est inqualifiable.
    
    — Laisse-moi te raconter, le supplié-je.
    
    — Parce qu’il y a une ...