1. Je suis un jouet entre ses mains (8)


    Datte: 06/09/2018, Catégories: Hétéro Auteur: donico, Source: Xstory

    Je prétexte un soudain malaise pour ne pas retourner au travail l’après-midi (de toute façon, j’aurais été très en retard, vu le temps que j’ai mis à me remettre), et je rentre donc tout de suite chez moi. Je passe tout le temps dont je dispose avant le retour de Thomas à préparer ce que je vais bien pouvoir lui dire, mais c’est parfaitement inutile : quand il arrive, je n’ai rien trouvé. Il m’embrasse, puis file à la douche. J’éprouve un lâche soulagement.
    
    « Je lui dirai quand il sortira. »
    
    Le répit est court, mais mon cœur battant la chamade apprécie le sursis. Lorsqu’il revient, il me raconte rapidement sa journée en s’installant à table.
    
    « Je ne vais pas le couper au milieu de la conversation. »
    
    On commence donc à manger sans que je trouve comment le lui dire. Dès qu’il s’arrête de parler, une possibilité s’offre à moi, mais je me vois maintenant mal le lui dire au milieu du repas.
    
    « Et on travaille demain. »
    
    Si je le lui dis, il va y avoir une énorme scène. Peut-être va-t-il me quitter. Dans tous les cas, on risque de ne pas dormir de la nuit, et nous travaillons tous les deux demain.
    
    « Je le lui dirai demain soir. »
    
    C’est sans doute plus sage.
    
    Nous finissons donc de manger comme si de rien n’était, puis il file dans son bureau tandis que je fais la vaisselle. Je suis soulagée, mais je sais que je n’ai pourtant pas vraiment de raison. Je ne lui ai encore rien dit ; je n’ai fait que reculer pour mieux sauter.
    
    Le lendemain, la journée est ...
    ... atroce. Je n’arrive à me concentrer sur rien, et le temps passe à une allure folle. Lorsque je monte dans ma voiture pour rentrer chez moi, je réalise que je ne suis toujours pas prête à l’affronter.
    
    « Je n’y arriverai pas ce soir. Mais y arriverai-je un jour ? Ne serait-ce pas plus simple, finalement, de ne jamais rien lui dire ? »
    
    L’idée ne me quitte plus.
    
    « J’ai joué la comédie, hier ; je peux recommencer tous les jours à venir. »
    
    Nous formons un couple parfait avec Thomas, et je ne veux détruire ça pour rien au monde. Il ne comprendrait pas que j’ai pu fauter ainsi. Alors le mieux, dans l’intérêt de notre couple, c’est de ne rien lui dire.
    
    « Dans l’intérêt de notre couple ? Ou dans le mien ? »
    
    Bien sûr que je suis partiellement de mauvaise foi, je le sais bien, mais qu’importe.
    
    « Cette histoire n’a jamais existé...»
    
    Mais en arrivant devant chez moi, une surprise m’attend : la voiture de Thomas est déjà sur place.
    
    « Tiens, il devrait rentrer plus tard que moi. Que se passe-t-il ? »
    
    Curieuse, je regarde mon téléphone pour voir s’il m’a envoyé un texto pour me prévenir, ou même s’il m’a appelée (quand je suis au boulot, mon téléphone est en général en mode silencieux dans mon sac). Je n’ai pas de SMS de lui, mais j’en ai en revanche un d’un expéditeur inconnu. Je l’ouvre avec une pointe d’appréhension : « Je pensais que tu aurais au moins la décence de dire à Thomas ce que tu as fait. Puisque ce n’est pas le cas, je m’en suis chargé, photos à ...
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