1. Jusqu'où ne pas aller ?


    Datte: 15/04/2023, Catégories: ff, forêt, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, intermast, jeu, uro, lettre, lesbos, Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe

    ... sueur perlent entre nos seins, nos ventres sont moites, nos sexes sont chauds, nos cuisses sont humides, nos jambes sont sales, et je suis heureuse ! La minute s’étend, se prolonge, se multiplie. Je fais un gros effort pour mettre un terme à ce moment béni.
    
    — Allez, Colette, il faut qu’on se lève…
    
    Elle grogne, soupire, puis maugrée quelque chose comme « et zut ! », avant d’ouvrir un œil. Je lui pose la question qui me préoccupe et dont je réalise la stupidité en la formulant.
    
    — Tu crois qu’il n’y a personne ?
    — Ben ma chérie, s’il y avait eu quelqu’un dans les parages, il serait déjà là !
    
    Elle s’ébroue en riant, tout à fait réveillée maintenant. Elle me jette un petit regard en coin, l’œil émoustillé.
    
    — Tu n’imagines pas que nous avons été discrètes, quand même ? Je te signale aussi qu’il y a belle lurette que nous ne sommes plus cachées. Allons-y, on verra bien ! Qui sait… nous avons peut-être effrayé une pure jeune fille, achève-t-elle en prenant un air gourmand.
    
    Incorrigible ! Colette est incorrigible ! Je me demande si je lui présenterai mes filles… Mais son raisonnement est juste. Nous quittons la fraîcheur relative du taillis pour avancer dans la lumière. Un large terrain dénudé s’élève légèrement devant nous. La chaleur du soleil, même déclinant, ravive les petites meurtrissures de notre peau. Il est vraiment temps de trouver de l’eau. Où donc est-elle cette sacrée source ? Un bassin ferait aussi bien l’affaire, d’ailleurs. Nous avons beau regarder ...
    ... autour de nous, jouer les indiens (les squaws, plutôt) en protégeant nos yeux des rayons obliques, nous ne voyons rien sinon une forme verte au ras du sommet de la pente. Un toit de cabane, peut-être ?
    
    Encouragées par l’idée d’une fontaine aménagée, nous gravissons rapidement les derniers mètres et… Déception ! C’est une citerne métallique que le relief nous avait dissimulée, une de ces réserves d’incendie que les pompiers installent dans les zones sensibles. Pour la source, nous repasserons ! Voilà ce que c’est que de ne pas savoir lire une carte !
    
    Nous avançons malgré tout, désabusées, jusqu’au pied du support en béton. Une zone humide du côté opposé fait renaître l’espoir, qui retombe immédiatement en découvrant une vanne d’incendie parfaitement réglementaire. Autrement dit, il y a plein d’eau, mais il faut avoir la clé adaptée pour en profiter. J’en pleurerais !
    
    Colette qui furète, l’air maussade, autour du béton, pousse soudain un cri de joie.
    
    — Y a un robinet !
    
    Un tout petit robinet de rien du tout. Un vieux truc en laiton qui refuse de s’ouvrir. Il nous faut conjuguer nos efforts pour l’y faire consentir. Et encore, un maigre filet d’une eau brune accepte à peine de s’en écouler. Je sais bien que l’eau est précieuse en Provence, mais à ce point ! Il va pourtant falloir faire avec.
    
    D’abord, quitter ce short ! Colette a déjà laissé glisser sa culotte (enfin, la mienne) que je suis toujours à me débattre pour que le tissu consente à abandonner mes fesses. ...
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