La boutique de Diane - Histoires de Sexe

La boutique de Diane

... fait, samedi, je ne vous ai pas vu partir, vous avez fait quoi ?
— Pire que toi, dit M’man.

Élevez donc des parents !

La routine de la boutique. Il faut recharger les distributeurs de préservatifs, d’huiles odorantes et de lubrifiants. De DVD aussi.

Des clientes viennent faire leurs petits achats. La majorité d’entre elles veulent faire plaisir à « Chéri ». Les chéris ne sont pas légion à venir seuls. Je crois que ceux qui accompagnent l’épouse prennent une dose d’excitation sexuelle aussi bien à mater les vitrines que nous. Comme conseillère de vente, je suis habillée super sexy, mini à longueur variable, la chaînette du plug vaginal à ras le tissu, un jour avec des bas, un autre le corsage transparent. Quand je pose tout ça, il me semble que je suis toute nue. C’est ma tenue de travail, pour en partir, j’ai une mini plus respectable.

La fille qui avait acheté le vibro en douce de son copain est revenue :

— Votre huile de massage, trop bien. Je voudrais une petite culotte coquine et fendue.

Je l’amène devant le rayon. La voilà accaparée par le choix exposé.

— Caroline, votre avis, s’il vous plaît. Moi, c’est Audrey. Ces strings fendus, vaut mieux être rasée intégrale ?
— Pour l’esthétique, oui.
— J’ai la touffe exubérante, Monsieur aime ça. Donc, faut le genre shorty.

Elle tourne et retourne la culotte devant ses hanches, évalue la fente :

— Je prends celle-ci et un flacon d’huile, s’il vous plaît.

La voilà parée pour énerver chéri. Elle me ...

... sourit complice :

— Caroline, vous savez quoi, la semaine dernière, rien que d’être entré ici, je vous dis pas l’état de mon homme. Y sont cochons dans cet état. Au fait, une merveille le petit vibro, ça me détend grave…
— C’est plus agréable que d’avaler un cachet.
— Ça devrait être remboursé par la Sécu.

Diane soupire en la regardant partir :

— J’aime ce genre de nana qui, mine de rien, mène le chéri par le bout de la queue.
— Tu ne vas pas tarder d’avoir une enseigne de pharmacien ! Nous sommes les pharmaciennes du bien-être dans le couple, défilé-je devant elle en me tordant le croupion.
— Imagine-nous, en blouse blanche, bas blancs accrochés au porte-jarretelles rouge. J’y pense, la tenue d’infirmière n’a plus la cote en ce moment.
— Faut la relancer. Tu réserves un mannequin en tenue, Georges fait un poster de moi en infirmière sexy que tu affiches en arrière-plan et le tour est joué. Un peu de baratin genre « une infirmière à la maison » et zou… Tu remplis le tiroir-caisse.
— La Caro, elle en a dans la caboche. Je m’en occupe.

Le mercredi soir, Valérie débarque. Nous nous disons bonjour froidement. Elle me toise, tourne autour de moi :

— T’as rien dans le cul ce soir ?
— Val, arrête ton charre, dit Diane. Caro, Valérie aime la nouveauté. À bon entendeur, salut !

Qui est cette Valérie, à part d’être une brune trentenaire friande de nouveauté ? Je réalise que je suis la nouveauté. Je mute en pétasse automatiquement.

Devant les posters, elle me ...