La boutique de Diane - Histoires de Sexe

La boutique de Diane

... plastic.

— Je suis une vraie nana, dis-je en sortant de la vitrine.

Diane explique que nous voulions savoir l’effet d’un mannequin en chair dans une vitrine.

— C’est stressant parce que votre regard est vivant à côté des autres, dit la fille en me regardant pour se rassurer que je suis une vraie nana.
— Pour votre frayeur, je vous offre un flacon d’huile de massage.

Après un merci merci, elle ne perd pas le nord :

— Mon chéri, puisque nous sommes là, t’as dit que t’aimes trop cette tenue, dit-elle en me montrant. Moi aussi, j’aime…
— La carte bleue est dans la voiture.
— Hé bin, vas-y.

Chéri parti, devant la vitrine de vibros, la fille dit qu’elle en voudrait un mini. Elle le paye en liquide et nous dit :

— Chut… Je compte sur vous.

Quand le garçon revient, elle minaude :

— Si tu savais toutes ces merveilles qui te feraient rêver…

En voilà une qui sait mener sa barque et un qui se fait mener par le bout de la queue. Avec l’aide de Diane, elle choisit. Le garçon essaie de se faire oublier, le regard ailleurs courant sur les murs de posters puis sur moi, semble m’identifier. Je lui souris, il rougit. Ils sont trop mignons ces deux-là.

Diane leur fait 10 % sur le top, la mini, le porte-jarretelles, les bas.

La fille assure que maintenant qu’ils ont osé entrer, que nous sommes sympas, ils reviendront. Elle me regarde encore une fois si je suis bien réelle, une envie de robot en chair et en os germerait-elle ? Je suis flattée d’être un ...

... fantasme.

Diane me ramène à la réalité :

— Tu sais quoi, elle va en parler longtemps de toi, tu l’as impressionnée d’une force.

Un vieux monsieur poudré entre. Ça existe de vrai.

— Bonjour, Diane, avez-vous ma petite commande.

Il se tourne vers moi, sourit :

— Mademoiselle.
— Monsieur Paul, je vous présente Caroline, mannequin. Que dites-vous de cette tenue ?
— Qu’elle va avoir froid aux gambettes ! Caroline, vous êtes divine.
— Merci, Monsieur Paul.
— Au plaisir de vous revoir.

Il s’en va avec sa petite commande.

— Ce monsieur Paul a un lourd passé de séducteur maintenant à part mater les films… Caro, on vérifie le rayon DVD et à la douche.

Je ne pensais pas qu’il existait autant de films sur le sexe. Il y a quelques livres, « La chatte machin », « La tigresse truc », ou « Mon amant de minuit ». L’écriture laisse le champ libre à l’imagination alors que le film est dans l’action. Y en a pour tout le monde.

À la douche, nous nous savonnons et excitons mutuellement. Au séchage, Diane :

— Je te veux menottée nue, les bras en croix, à ma merci, à te torturer de la langue, du doigt…
— Non, s’il te plaît, ça me rend toute chose…
— Une fessée menottée…
— Patronne, c’est du harcèlement sexuel et moral ça…
— Tout à fait…
— Patronne, si tu fais pas, je me plains à qui de droit !

Elle me prend par la main, nous descendons au sous-sol, pénétrons dans une pièce genre boudoir intime. Dans un angle, une croix de Saint-André semble m’attendre. En chair ...