La boutique de Diane - Histoires de Sexe

La boutique de Diane

... de poule, duvet hérissé, clic-clac, menottée je suis. Diane se fait fantôme sur mon corps. Jamais pénétrants, jamais insistants, lèvres, langue, et doigts me laissent sur ma faim de voluptés intenses.

— Achève-moi s’y te plaît…

Elle refuse. Sa langue se fait piquante un instant, ses doigts pincent fugaces, j’ai beau me tortiller dans les menottes. Ce manque de conclusion devient inhumain que j’en gronde l’orgasme comme jamais je ne l’ai fait quand il éclate. Elle aussi en jouit…

— Caro, tu es géniale en menottée.

Ce samedi, Diane a invité ses fidèles clientes, voire « clients ». Je vais faire une présentation de la parure complète. J’en suis déjà parée, une robe normale la dissimule, le moment venu, je la changerai pour un déshabillé transparent, la morale sera sauve.

Madame Hypoline me présente comme l’égérie de sa marque, je minaude donc avec toutes ces dames fidèles puis arrivent mes amies. Edwige et Suzy arrivent bras dessus bras dessous. Laure, Corine, Jessica retrouvent des connaissances. La boutique se remplit de papotages de bonne humeur. Georges, la photographe, immortalise de clic-clac la soirée. Maman et Tante Sophie font leur entrée tout sourire. Pour réclamer le silence, Diane claque dans ses mains, les grivoiseries de l’assemblée lui font dire :

— Mesdames, un peu de tenue, si vos chéris vous entendaient… Justement, vos chéris, parlons-en. Vous voulez les surprendre, la belle Caroline va vous présenter la dernière création de Madame Hypoline ...

... de Sintange. Les filles, vous voyez Caroline avec sa robe au sage décolletée ornée d’une parure bien sage, elle aussi…

Je me pavane pour montrer la sagesse de ma tenue puis, pendant qu’elle continue son bla-bla, je vais me changer, un déshabillé vaporeux remplace ma robe. Les mini lassos enserrant mes tétons pour tenir les chaînes de seins tiennent bien tout comme les deux plugs. Je ne suis vêtue que de chaînettes que la fine dentelle met plus en exergue qu’elle ne cache. En faisant mon entrée, je réalise que beaucoup de femmes ne connaissent pas la parure complète, à part les posters. Rien de tel que le « en chair et en os ». Une discussion s’ensuit sur le pratique à porter. J’ose une comparaison :

— Souvenez-vous de votre première bague, elle vous gênait puis se faisait oublier et quand vous la posiez, il vous manquait quelque chose, là, c’est pareil.

Pour la qualité, le prix, Hypoline répond que, comme tout est modulable à partir de la formule basique, on peut tout imaginer. Dans ce cas, nous vous soumettrons une proposition de prix.

Pendant ce temps là, l’exhib me plaît, tout à une fin :

— Merci, Caroline, tu peux te rhabiller, dit Hypoline.
— Non ! J’veux voir ! Excusez mon retard…, dit une voix. P’tain d’embouteillages !
— Approche Valérie, dit Diane.

Ce regard qu’elle a ! Un regard de brune, ténébreux à souhait, qui peut être effrayant ou conquérant. Une connexion entre nous, on comprend qu’on se reverra… J’en ai le téton qui pointe grave dans son ...