La boutique de Diane - Histoires de Sexe

La boutique de Diane

... curiosité…

Mes parents absents, je dîne d’une assiette froide devant l’ordi. Je consulte les mails concernant mon futur boulot. Il y a les réponses négatives ; « Votre profil ne correspond pas à nos objectifs » ; des positives… Une qui propose un poste de secrétaire comptable, beurk ; une qui me voit en vendeuse de chaussures ; je réponds aux deux que j’ai trouvé chaussure à mon pied. L’autre, commercial, « La société Troulala cherche un débutant pour un poste de commercial en espace aménagé. Renvoyez un accord pour un rendez-vous »… C’est quoi ce truc ?

Je renvoie et sitôt dans l’accusé de réception avec une date de convoc, pile-poil après avoir fini chez Diane. Je sens que ce boulot va me plaire. Adieu les mini-jupes, les plugs, les bas résille, je vais foncer dans la vraie vie.

La première

La semaine s’étire tranquille. Normalement, je devrai finir vendredi, je ferai le samedi. En secondant Diane, j’ai beaucoup appris sur les relations humaines, la diversité du désir, non, de la variété dans le désir sexuel de chacun.e, la fantaisie, les lieux, le moment de la journée, les défis du couple. Où j’en suis restée baba, c’est le fantasme de base. D’après les confidences de ces dames, sortir cul nu fait le bonheur des chéris. « C’est simple et ça peut rapporter gros », rigolent-elles. Et pour certaines, d’exhiber leurs chattes avec la complicité de leurs hommes les transforme en super baiseur. Voilà un fantasme masculin facile à satisfaire qui trouble l’épouse par ...

... son exhib, le voyeur est content, le mari bande d’enfer pour combler l’épouse ravie. La boucle est bouclée. Les filles aiment autant faire plaisir à leurs chéris qu’à eux-mêmes. Toutes reconnaissent que la masturbation est géniale pour la santé de l’esprit.

Une femme dans les cinquante ans m’a dit qu’elle n’en pouvait plus le week-end, dès qu’elle se baisse, crac, une levrette en vitesse, jusqu’à douze en deux jours :

— Une corvée, ma pauvre fille. Si au moins j’y prenais plaisir, me confie-t-elle. Je suis contente d’aller au club, je suis mateuse, c’est reposant.

Une autre m’a dit que son mari est aux abonnés absents, qu’elle est bien contente que les vibros aient une prise USB. Elle m’a même donné un conseil façon grande dame, pince-sans-rire :

— Caroline, collez-vous en un dans la rondelle, un autre dans la chatte, vous avez fait ?
— Oh, mon Dieu, non, gloussé-je.
— Faites, vous m’en direz des nouvelles…

Je ne lui dis pas que j’ai plus envie de deux queues bien vivantes.

Finalement, je ne trouve pas ma sexualité ni plus ni moins aberrante que tout ce que j’entends. Nous trouvons toutes un remède à nos maux, même si ce n’est qu’un ersatz.

Ce vendredi soir, rideaux baissés, direction la douche qui est super agréable à deux. Diane est toute chose.

— Encore demain, lui murmuré-je.
— Je te veux menottée, là, de suite…
— Dégoulinante d’eau, t’es folle, la laissé-je m’entraîner dans le boudoir en ressentant de grands coups de jus dans mon ventre.

Me ...