1. Just a perfect day...


    Datte: 03/04/2023, Catégories: fh, fbi, hplusag, jeunes, frousses, extracon, hotel, voyage, toilettes, douche, amour, cérébral, miroir, pied, Masturbation massage, caresses, Oral fist, jeu, Auteur: Jaehaerys, Source: Revebebe

    ... à notre table après un tour aux toilettes, je retrouve Hortense blême, comme en état de choc, son téléphone à la main. J’appréhende la réponse, mais la question s’impose…
    
    — Ça va pas ?
    — La mère de Maxime m’a laissé un message.
    
    Oh non, pitié.
    
    — Ah… Et qu’est-ce qu’elle te dit ?
    — Qu’elle m’adore, que je suis une fille géniale et qu’elle est sûre que Maxime et moi on « réglera rapidement nos petits soucis de jeune couple » … Et à la fin du message Emma me dit qu’elle m’aime très fort et que je lui manque.
    — Emma ?
    — La petite sœur de Maxime, elle a cinq ans, je l’adore… Hier Maxime m’a saoulée avec ses textos, mais sa mère et Emma… Je sais pas, ça me touche… Je me sens pas bien du tout, je culpabilise à mort là…
    
    La mère et la petite sœur… Pitié non, le week-end ne peut pas se terminer comme ça…
    
    — Je comprends… Tu lui as répondu ?
    — Non, je peux pas… Je me sens horrible… Conne, égoïste, horrible… Je pense à Maxime… Ce qu’on lui… Ce que JE lui ai fait.
    
    Je lui prends la main, elle la retire.
    
    — Et Amélie, aussi.
    — Non, ça c’est mon affaire. De toute façon je rentre et je la quitte, c’est clair et net pour moi, j’aurais déjà dû le faire avant. Écoute, tu as assez du poids de ta culpabilité envers Maxime, le reste ça me regarde et je gère tout seul. Et j’ai les épaules ...
    ... assez larges pour t’aider aussi.
    — Je suis pas bien… Je veux rentrer.
    
    Je n’insiste pas. Nous prenons le tramway dans un quasi-silence pesant. Hortense le sourire sur pattes semble cette fois totalement abattue, et mes mots qui se veulent rassurants se perdent dans le soudain brouillard de son spleen. Elle m’attend devant l’hôtel pendant que je récupère nos bagages ; j’ai un coup au cœur de la voir se tenir, si nerveuse et comme au bord des larmes, là même où la veille elle plaisantait avec Elke…
    
    Le trajet en métro qui suit se déroule également dans une ambiance de plomb ; il me semble interminable et en même temps désespérément court tant j’appréhende le moment des adieux, la fin de ce week-end en dehors du temps. J’ai le sentiment d’être brutalement éjecté du Paradis.
    
    Hortense m’accompagne finalement jusqu’à ma voiture, et c’est ensemble que nous sortons du parking. Je me gare près de son immeuble, me tourne vers elle. Elle me regarde, triste. Nous allons vers l’autre dans un même élan, et nous embrassons ; un baiser long, puissant, amer.
    
    Elle quitte finalement la voiture et rejoint le bâtiment. Je redémarre, passe près d’elle, lui adresse un salut qu’elle me rend. Avec appréhension, je la regarde dans le rétroviseur s’engouffrer dans son immeuble et disparaître.
    
    C’est fini. 
«12...12131415»