Me abbandono a te - Histoires de Sexe

Me abbandono a te

... un peu duraille. J’ai encore plein de choses à te demander…

oooOOOooo

Lorsque je la rejoins, Clara est assise en tailleur sur le canapé. Sa chemise, serrée entre les cuisses, bâille de plus en plus dans le haut. La belle boit deux gorgées après avoir soufflé sur son café. Alors que je m’assieds dans le fauteuil en face d’elle, elle se penche pour poser sa tasse sur la table basse qui nous sépare. Se redressant, elle me fixe et demande :

— Pourquoi souris-tu ?

Le temps de la timide pudeur est passé, je lui réponds franchement :

— Pour deux raisons. La première, c’est que tu viens de m’offrir l’adorable panorama de tes seins trop mignons, j’ai apprécié et je t’en remercie, car je suis persuadé que ce n’était pas involontaire. J’apprécie le… cadeau ! La seconde raison, c’est que je suis ravi par notre discussion. J’ai rarement discuté aussi librement de sexe avec une femme. Avec un homme non plus d’ailleurs. Parler de sexe, de pratiques intimes, simplement, posément, sur le ton ordinaire de la conversation, c’est un peu déroutant, mais formidablement libérateur. Parce qu’il faut le reconnaître, dans un couple, on fait l’amour, on s’envoie en l’air, on baise, appelle ça comme tu voudras, on se dit même des cochoncetés sur l’oreiller, mais sortis de là, motus et bouche cousue. On ne parle pas de sexe ou alors vaguement, sur le ton de la plaisanterie. Alors que là, nous, patin-couffin – clin d’œil à ton papa – on placote tranquillos, comme dans un salon de thé ...

... genre :Vous sucerez bien une petite bite, chère amie ? Volontiers, mais sans crème !
— Non, mais… t’es vraiment con, toi, lâche Clara en riant franchement. Tu vois, je te disais que j’avais pas mal d’interrogations à ton sujet, eh bien, ça en fait une de plus. Depuis le début de nos parlotes, ta franchise directe me désarçonne. Mais rassure-toi… c’est un bon point !

Carla prend une profonde respiration avant d’enchaîner :

— Hier soir, comme je te le disais, je cherchais un amant Kleenex. J’étais certaine que tu remplirais ce rôle à la perfection. Petite baise sans fioriture et surtout, sans conséquence. Mais à peine sorti de la discothèque, tu te mets à jouer les chevaliers servants en quittant ta veste pour me la glisser sur les épaules. Alors que je te demande si on prend ma voiture ou la tienne, tu me proposes de marcher :J’habite à cinq minutes et la nuit est belle, non ? Je suis ahurie :Cinq minutes ? Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir se raconter pendant ces cinq minutes ? No problemo, Monsieur fait la conversation : les étoiles filantes, l’odeur de la terre mouillée, l’histoire de telle ou telle maison et patati, et patata. Un vrai guide touristique.

Premier doute pour moi :non, mais attends, il sert ces discours à toutes les pétasses qu’il embarque ou j’ai droit à un traitement spécial ? On arrive chez toi, tu te plantes devant moi pour fouiller les poches de ta veste à la recherche de tes clés et voilà que tu en profites lâchement pour me glisser un bisou dans le ...