1. Me abbandono a te


    Datte: 07/03/2023, Catégories: fh, boitenuit, amour, jalousie, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, pénétratio, sm, amouroman, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... comme d’hab, j’ai accroché mon panonceau sur la porte. Je suis parti faire deux petits tours du quartier, vite fait, et je suis rentré. Fissa. C’est clair, je ne voulais surtout pas que Clara file sans me laisser une chance…
    
    Claire – Clara. Ferais-je une fixette sur les déclinaisons de ce prénom ? Je ne vois que ça, car pour le reste, elles sont aussi différentes que le jour et la nuit. Claire, elle l’était : claire de peau, cheveux très blonds, yeux bleu très pâle. Cette petite nana fluette arborait en outre une poitrine ahurissante. Clara, elle, est grande, fine, très brune, peau mate et p’tits nibards. Bon, soyons clairs, Clara est beaucoup plus mon genre de femmes a priori. Claire était en quelque sorte une exception, un écart de régime. C’est clair ?
    
    Est-ce uniquement pour son physique idéal que je ne voulais pas risquer de voir Clara filer en douce ?
    
    Parce que bon, je ne sais rien d’elle. On s’est connu hier…
    
    oooOOOooo
    
    Je suis assis-debout contre l’allège d’une des fenêtres de la cuisine et je sirote mon café. Lorsqu’elle est apparue au seuil de la pièce, Clara n’a répondu à mon « Bonjour » que par un vague hochement de tête et un timide grognement genre «’jour ». Sans un regard. Pas plus loquace lorsque je lui ai proposé du café, juste un signe de tête. Serait-elle du genre à ne desserrer les dents qu’après un premier café ? À moins qu’elle ne soit agacée de me trouver là, bien avant l’heure annoncée sur mon petit mot ?
    
    Elle tourne sa cuiller dans ...
    ... sa tasse. Manœuvre parfaitement inutile puisqu’elle n’a ajouté ni sucre ni lait dans son double-expresso. Geste automatique ? Réminiscence d’une époque où elle sucrait son café ou juste une façon de se donner une contenance ? Les yeux dans le vague, le regard fixe, elle est ailleurs. Visage fermé, sans expression, je ne sais pas si elle continue sa nuit ou si elle réfléchit intensément. Elle a l’air un peu perdue.
    
    Moi, je reste silencieux. J’ai bien compris que lui adresser la parole à cet instant serait une agression. Et je ne veux surtout pas la braquer. Je la regarde. Je la contemple. Elle porte l’ample chemise de coton qu’elle avait enfilée cette nuit en m’attendant au lit. Seule variante, elle a fermé un bouton, au niveau du nombril, ce qui me laisse le bonheur d’apercevoir les contreforts des montagnes alpines. Enfin, disons plutôt des collines sous-vosgiennes dans son cas.
    
    Elle finit par arrêter son touillage, sort la cuiller de sa tasse, la fixe un instant avec une petite moue, comme si elle réalisait à l’instant la vacuité de sa manœuvre. Elle boit trois gorgées, repose doucement sa tasse et pour la première fois ce matin, porte son regard sur moi.
    
    — Il est bon ton café.
    
    Son ton est parfaitement neutre, sans chaleur aucune, sans animosité non plus. Neutre. Le pâle sourire qui a un peu détendu son expression n’est-il juste qu’un réflexe ?
    
    Elle finit sa tasse.
    
    — Un autre ?
    — Oui, volontiers !
    
    J’ai droit à un vrai sourire cette fois : ouf ! Pendant ...
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