Me abbandono a te - Histoires de Sexe

Me abbandono a te

... relève, me tourne le dos, s’installe sur mes cuisses et s’embroche d’un seul coup d’un seul. Et là, elle gigote en rythme, bras en l’air, comme les danseurs sur la piste à trois mille deux cent vingt-sept millimètres de nous deux. Alors bon, c’est rigolo, ça permet de cocher la caseFait sur la liste des petites baises originales, mais t’as pas le temps de réaliser que c’est déjà fini et qu’elle est retournée se trémousser sur la piste. Pas terrible en fait ! Pour le coup, le Kleenex, c’était moi ! M’enfin, bon, c’était quand même mieux que la deuxième : levrette rodéo exagérément expressive et bruyante dans les toilettes pour dames avec une meuf qui vomit ses tripes dans la cabine voisine ! J’en ai pris plein les pompes ! Bref, le top du romantisme !

Cette fois, Clara rit franchement :

— Pôv’chou ! Pour un peu, je te plaindrais !
— Ouais, bon. Mais du coup, j’ai évité les sans-culottes ensuite.
— Ah ? Tiens, tu n’aimes pas les sans-culottes ? Antirévolutionnaire ?
— Holà ! Je n’ai pas dit ça ! Non ! Là, je parlais juste des gentilles p’tites salopes qui se pointent seules et quasi à poil en boîtes de nuit. Euh… j’ouvre une parenthèse : quand je dis « p’tites salopes », laisse tomber « Dénonce ton porc. Com ». Ce n’est pas péjoratif, ce n’est pas un jugement de valeur, ce serait presque affectueux si on pouvait imaginer parler d’affect au sujet de ces filles. Ces nanas, elles viennent juste pour prendre un coup dans la caisse, ce qui est d’ailleurs tout à fait leur ...

... droit, c’estleur liberté. Ce qui est admis, compris, voire applaudi pour les mecs doit l’être aussi pour les gonzes. Désolé si je te choque !
— Non, tu ne me choques pas. D’ailleurs, pendant que tu parlais, je cherchais une autre façon de les nommer tes voraces, mais je n’en trouve pas : ce sont effectivement de gentilles petites salopes, libres et assumées. Elles viennent juste pour s’envoyer des mecs et c’est parfaitement leur droit.
— Nous sommes d’accord. Mais bon, on se lasse très vite de ces coïts TGV : « Bonjour - Oui-Go - Terminus ! » C’est de la baise triste.
— Pour en revenir à ma question, la « sans-culotte » qui danse en boîte avec son copain, tu la juges comment ?
— D’abord, et j’ouvre à nouveau une parenthèse, sache que je ne juge pas ! D’une manière générale, je ne juge personne. Ce n’est pas mon truc. Maintenant, pour ce qui est detasans-culotte, pour moi, ce n’est évidemment pas une salope, c’est plutôt une adorable complice. Une femme qui vit sa sexualité et son couple avec bonheur et malice. Se balader, sortir sans culotte, ça fait partie des petits jeux épicés des duos épanouis. Je vois ça comme un petit cadeau pimenté offert à son partenaire. Je n’ai évidemment rien contre, bien au contraire !

Clara repousse un peu le banc de la table et s’adosse contre les éléments de la cuisine. Du coup, sa chemise s’entrebâille un peu plus, dévoilant les marques de bronzage de ses seins. J’adore !

— Monsieur Parenthèses, dit-elle moqueuse, n’oublie pas de la ...