Me abbandono a te - Histoires de Sexe

Me abbandono a te

... lettres qui a une épouse italienne et une fille grande, fine et brune de vingt-cinq/trente ans, ce pourrait bien être le président d’une association culturelle que je connais. Autre chose ? me demande-t-elle.
— Pour l’instant non… Euh… Vous pourriez me faire rapporter mon téléphone et me donner votre numéro au cas où d’autres détails me reviendraient ?
— Je rappelle tout de suite Rigaux pour qu’il me donne le numéro de Claire Rombaud et qu’il vous apporte votre téléphone, m’explique-t-elle en me tendant sa carte de visite.
— On vous tient au courant, me dit sa collègue en me donnant également son bristol avant de quitter ma chambre.

Les policières laissent place à un médecin accompagné d’une troupe de carabins. J’ai droit aux tests visuels, « suivez mon doigt… »

— Bien, cher Monsieur, vous avez pris une fameuse dégelée si vous me passez l’expression, m’explique le médecin en consultant mon dossier et mes radios. Bonne nouvelle, rien de cassé à part votre cloison nasale, mais rassurez-vous, on a redressé votre nez, vous le retrouvez aussi droit qu’avant dans quelques jours. Là où vous avez eu beaucoup de chance, c’est côté crâne : l’hématome sur votre tempe témoigne d’un coup d’une rare violence, un coup qui, à quelques centimètres près, aurait pu vous être fatal ou pour le moins causer de graves lésions neurologiques ! Vos radios ne révèlent rien, pas même un traumatisme notable. Vous avez la tête dure vous ! À part ça, vous avez une jolie collection d’hématomes un ...

... peu partout et deux côtes fêlées : ça fait mal je sais, alors évitez de rire !

Rire ! Franchement, je n’ai pas le cœur à rire ! L’inquiétude me ronge, l’angoisse m’étreint. Le furieux a sûrement débarqué chez Clara : s’en est-il pris à elle, est-ce qu’il l’a tabassée ? Est-ce qu’elle ne gît pas inconsciente, blessée, dans son appartement ? À moins qu’il ne l’ait enlevée ?

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Clara se souvient du charmant jeune homme rencontré le 31 décembre. Prévenant, attentionné, drôle, elle avait passé grâce à lui ce qui aurait pu rester à jamais son meilleur réveillon. Désigné Sam par ses amis, Tony avait tenu son rôle, ne trempant qu’après les douze coups ses lèvres dans une demie flûte de champagne et elle avait apprécié ce sens des responsabilités. La nuit avançant, ils avaient flirté agréablement, sans que Tony ne se montre jamais pressant. Ce n’est qu’au moment de se quitter qu’un tendre baiser avant été échangé, un délicieux bécot qui l’avait délicieusement fait frissonner.

Leur histoire n’avait démarré que quelques jours plus tard, quand elle l’avait relancé. Dîner resto gentiment coquin, où des jambes s’étaient entremêlées, se caressant lascivement, où les doigts de Tony avaient timidement escaladé l’échelle de nylon d’un bas, sans oser franchir la jarretelle élastique du Dim Up. Une retenue presque frustrante pour la belle qui n’aurait pas porté plainte s’ils s’étaient montrés un peu plus entreprenants. Lorsqu’il l’avait déposée chez elle, c’est elle encore, ...