Me abbandono a te - Histoires de Sexe

Me abbandono a te

... premier, tomber et exploser le pare-brise de leur Jumpy. Depuis la rue, elles avaient lancé des sommations qui avaient eu pour effet de stopper net le chahut dans la maison. Une silhouette d’homme était apparue fugitivement à la fenêtre avant de disparaître. Le temps pour elles de monter au premier étage et d’ouvrir la porte, l’homme n’était plus là :

— Le type a vraisemblablement sauté dans la ruelle arrière, depuis la cuisine sur le toit du local des poubelles et il a disparu dans les petites rues. Vous, vous étiez affalé juste à côté de la baie vitrée brisée. On peut facilement imaginer que votre agresseur vous lançait la boule en bronze à la tête. S’il avait totalement réussi son tir, il vous expédiaitad patres !

La commandante revient dans la chambre, la mine sombre :

— J’ai essayé de joindre votre amie, mais c’est un homme qui m’a répondu. Très agressif, il m’a hurlé, je cite, « putain de salope » avant de me raccrocher au nez ! Pas bon signe !

J’abonde en son sens :

— Non, pas bon signe. S’il a son téléphone, c’est qu’il est avec Clara et je doute qu’elle l’ait suivi de son plein gré. Si ce type est bel et bien son ex, Clara est en danger ! Pour le peu qu’elle m’en a raconté, leur liaison a été tumultueuse, le type étant jaloux comme un tigre. Et violent surtout ! C’est elle qui a rompu il y a un mois et demi. Et je suis persuadé que ce fumier s’en est pris à elle récemment déjà. Je leur raconte la réaction de Clara lorsque, par jeu je précise, je ...

... l’avais plaquée contre le mur en lui levant les bras en l’air.
— Non seulement, le mouvement lui a visiblement fait mal à l’épaule, mais elle a été totalement paniquée :Ne me fais pas mal m’a-t-elle imploré. En une fraction de seconde, elle était, comment dire, passée du chaud au froid, de la braise au glaçon. Il m’a fallu du temps et de la patience pour la calmer et… la réchauffer si vous voyez ce que…

Les deux femmes opinent du chef en échangeant un sourire complice.

— J’ai aussi remarqué deux hématomes, sur le haut de son bras gauche, traces de doigts comme si on l’avait serré très fort et d’autres bleus, sur l’omoplate, le bassin…

La lieutenante demande :

— Quelles couleurs ces traces : bleue ou virant au marron violacé ?
— Je sais ce que voulez dire : violacés, donc pas trop-trop récents mais larges, preuve de sacrés chocs !

Je m’emploie à leur livrer les moindres éléments qui permettraient d’identifier ma compagne. Son père, professeur d’université, de lettres sans doute, en retraite, sa maman d’origine italienne. L’indication fait tiquer la commandante qui fronce les sourcils en réfléchissant. Puis me reviennent les confidences de Clara :

— Elle a rencontré il y a deux ou trois jours Claire Rombaud, mon ex, qu’elle m’a dit connaître depuis le lycée. Appelez Claire Rombaud, elle est dans « Mes Contacts » elle aussi, elle pourra vous donner le nom de famille de Clara.
— Excellent ! Ça nous fait deux bonnes pistes, car, explique la blonde, car le prof de ...