Me abbandono a te - Histoires de Sexe

Me abbandono a te

... mon cou, caresse ma nuque, fait naître des ondes exquises. Et quand plus tard, alors que nos langues s’affrontent dans un combat délicieux, ta main glisse doucement sous le coton de ma chemise, temporise et dessine d’agaçantes arabesques délicieuses sur ma peau hérissée.

Tout en parlant désormais d’une voix un peu rauque et basse, yeux fermés, Clara reproduit avec sa main droite les caresses qu’elle raconte. Abandonnant sa position en tailleur, elle se cale confortablement dans le dossier du sofa, presque allongée, les pieds au sol, les cuisses à peine entrouvertes. De sa main libre, elle déboutonne sa chemise dont les pans ne tardent pas à s’écarter, libérant les sommets érigés de ses seins.

Spectacle prodigieux que cette adorable qui s’abandonne peu à peu, revit les tendresses de la nuit précédente. Spectacle irrésistible qui m’enflamme, finit de réveiller le crotale lubrique déjà remuant dans mon short et le dresse douloureusement au point que je doive discrètement le dégager de mon slip. Je n’ose pas aller jusqu’à le libérer du short qui se dresse désormais en tipi. Clara ne pourra douter de l’effet qu’elle produit par la musique envoûtante de sa voix et ses mimes lascifs si jamais elle ouvre les yeux. C’est précisément ce qu’elle fait à cet instant. Sourire satisfait. Ses deux mains désormais papillonnent sur ses tétons tendus.

— Tu sais, m’explique-t-elle, entre tes doigts sur un téton et ta bouche et ta langue sur l’autre, j’ai été à deux doigts de jouir. ...

... Il s’en est fallu de peu. Vraiment. Sans doute, parce qu’au-delà de tes caresses, j’étais en train de réaliser que tu n’allais pas, que tu ne voulais pas juste me sauter, mais que tu voulais bel et bien… me faire l’amour. Et ça, je ne l’avais absolument pas prévu. Je ne l’avais pas imaginé une seconde en t’abordant au Macumba. Et j’en étais transportée, intimidée. Et un peu affolée pour tout dire. Tu étais doux, patient, je me sentais, comment dire… respectée, oui, c’est bien ça, tu me respectais. J’en étais tout attendrie, mais également totalement paniquée. J’aimais ça, énormément, mais en même temps, je me disais :Et s’il me jouait juste la grande scène du 2, si c’était juste là le scénario bien huilé qu’il sert à toutes ses conquêtes ? Mec, si c’est du flan, alors là, là, c’est sûr, je t’étrangle enfoiré !, Car en même temps, j’étais consciente de la situation :Attends, il ne te connaît pas le gars, il ne sait rien de toi ! Alors, quoi ? Coup de foudre ? Pif-paf-pouf, il a croisé ton regard et boum, il est subjugué ? Non, mais atterris ma vieille, t’es pas Miss Univers ! Tu t‘imagines qu’il n’attendait que toi « le plus beau du quartier » ? Vraiment, j’étais perdue, je ne savais plus quoi penser. Enfin penser ! Penser, est-ce que j’en étais seulement capable encore alors que je fondais, que je me liquéfiais sous tes caresses ?

Clara, qui s’était légèrement avancée vers moi pendant son explication, se réinstalle confortablement dans le canapé. Elle libère le bas de sa ...