1. Anne au Congo


    Datte: 03/02/2018, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byJipai, Source: Literotica

    ... de vaisselle renversée qui la fit sursauter, puis des éclats de voix.
    
    Anne se redressa en proie à la panique la plus totale, dans la nuit elle chercha du regard une possible fuite mais ses yeux ne rencontrèrent que les murs de la chambre. Folle de peur elle rampa jusque sous le lit et se fit aussi petite que possible. Curieusement elle retrouva un semblant de sérénité et tendit l'oreille vers le danger qui se précisait.
    
    La porte de la villa céda dans un bruit affreux de bois torturé. Le battant claqua brutalement contre le mur. Il y eut des pas précipités dans tout le rez-de-chaussée, des chuchotis, des choses que l'on dérange, qu'on emporte, des rires nerveux en cascade. Ils prenaient confiance en eux, se rendaient bien compte que la maison était vide et livrée à tous les pillages possibles.
    
    Un instant, Anne eut l'espoir qu'ils en restent là, qu'ils prennent tout ce qu'ils voulaient et qu'ils s'en aillent. Elle entendait des conversations dans le jardin, un camion manoeuvrait, on le chargeait, des éclats de voix encore, des meubles que l'on tire ou qu'on pousse.
    
    Le manège dura longtemps, elle n'eut pas la notion du temps qu'ils mirent à vider la maison, trop occupée à se faire minuscule sous son lit.
    
    Et puis il y eut des pas dans l'escalier, dans le couloir, des portes ouvertes, les chambres visitées, sa porte ouverte à la volée. Elle vit des bottes entrer, des voix, ils étaient deux, ils ouvraient tout, vidaient tout, prenaient tout.
    
    Anne ne pensait ...
    ... plus, indifférente, recroquevillée sur elle-même.
    
    Ils attaquèrent le matelas qui disparut par la fenêtre et puis vint le tour du sommier qui allait prendre le même chemin lorsqu'ils la découvrirent sur le plancher en position fœtale.
    
    Sans un mot ils reposèrent le sommier au sol et dirent quelques mots dans leur langue. Puis Anne sentit une main ferme lui prendre le bras et la soulever du sol sans effort. Elle se retrouva debout devant deux grands noirs qui la considéraient avec une surprise ironique dans l'œil. Ils rirent de toutes leurs dents en échangeant des commentaires. Anne claquait des dents comme s'il fit un froid polaire. Les noirs riaient de la voir si apeurée. Ils appelèrent leurs camarades et il y eut une cavalcade dans l'escalier. Bientôt Anne se trouva confrontée à toute une bande hétéroclite de gamins armés jusqu'aux dents. Ils avaient entre quinze et vingt cinq ans, vêtus de guenilles des cartouchières autour du cou et des fusils dans les mains ils regardaient cette blanche qui tremblait des pieds à la tête et semblaient s'en amuser. Celui qui semblait être le chef écarta les autres et se planta devant Anne un large sourire sur sa face brune et considéra la jeune femme. Soudain il poussa un grand cri qui fit tressaillir Anne qui parti à la renverse. Aussitôt elle fut retenue par dans sa chute par quantité de mains qui s'emparèrent de son corps et la dénudèrent en un tournemain sans qu'elle puisse esquisser un geste pour se défendre. Ils riaient tous en la ...
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