1. Anne au Congo


    Datte: 03/02/2018, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byJipai, Source: Literotica

    La nuit avait été pluvieuse, une lourde pluie tropicale qui laissait paraître un petit matin blême et brumeux. La chaleur ajoutait au malaise que ressentait Anne, l'humidité ambiante lui creusait des rigoles de sueur entre les omoplates. Depuis deux jours déjà, l'électricité avait été coupée privant toute la maison d'une climatisation bienfaisante. On étouffait littéralement, Anne n'avait pas fermé l'œil de la nuit entre peur et angoisse la chaleur ajoutant à sa nervosité, sa respiration était tremblante et saccadée.
    
    Cela faisait maintenant deux années pleines qu'elle et son mari avaient débarqué dans ce Congo instable, pour le compte d'une compagnie pétrolière qui payait bien certes, mais ne mesurait pas toujours le danger qu'elle faisait courir à ses employés, pour la plupart des ressortissants européens ou américains qu'elle lâchait ainsi en pleine brousse.
    
    Cette fois le coup d'état avait éclaté sans aucun prémisse, les jeunes officiers aux dents longues et sans aucun scrupule réclamaient leur part du gâteau pétrolier avec une violence qui avait surpris tous les observateurs trop contents de fuir le plus rapidement possible ces lieux où des crimes se perpétraient à chaque instant sans qu'aucune autorité ne puisse endiguer le flot de ces violences. Des cadavres jonchaient les rues et une odeur de mort planait sur la ville comme morte. Seuls les cris des oiseaux étaient perceptibles et puis de temps à autre des rafales d'armes légères et des bruits sourds d'armes ...
    ... lourdes, des explosions lointaines ou rapprochées selon le mouvement des protagonistes.
    
    Pendant deux jours, l'aéroport avait été pris d'assaut par des hordes d'européens paniqués qui fuyaient les mains vides n'ayant que leurs vêtements pour toute richesse. Et puis brutalement des hommes en armes avaient fermé les accès à la seule possibilité de fuite de toute cette faune composite prise au piège de l'Afrique violente.
    
    Des jeunes armés descendus de la campagne semaient la terreur en ville, tuant, pillant, violant, semant la désolation sur leur passage. Dans les rues des scènes atroces succédaient les unes aux autres, des européens à genoux les bras en l'air, une arme pointée sur la tempe suppliants leurs bourreaux de leur laisser la vie pendant que les valises étaient jetées à terre, leur contenu promptement dispersé. Les femmes étaient systématiquement violées, à même le capot des 4x4 par des noirs hystériques hurlants et titubants sous l'action d'alcool et de drogues. L'age de leurs victimes leurs importaient peu et tout ce qui avait plus de huit ans et moins de soixante quinze ans devait satisfaire leurs vices. La plupart du temps ces scènes se terminaient par une balle dans la nuque des hommes pendant que les femmes étaient emmenées dans les camions.
    
    Anne frissonna malgré la chaleur moite qui l'enveloppait comme un manteau d'hiver. Dehors devant la villa, elle pouvait entendre distinctement les cris des miliciens qui toute la nuit avaient parlé et bu. De temps à autre ...
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