1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... T’as une ou deux boutanches de vieux rhum dans ta carrée, je crois que c’est l’occasion ou jamais de les dégoupiller.
    
    Les heures se sont écoulées, la tension nerveuse s’est enfin clamée, bien aidée par les rasades de rhum. De retour dans ma piaule, Adélaïde roupille : tant pis, je la réveillerai plus tard, elle ne perd rien pour attendre.
    
    — --ooo0ooo---
    
    — Ça fait combien de temps qu’on est parti de Saint-Malo ?
    — Bientôt trois mois…
    — Tu crois qu’ils sont encore en rogne contre nous ?
    — J’en sais rien… Mais moi, j’en ai ma claque de cavaler dans tous les sens. Et puis avec ce qu’on a dans les cales, on devrait pouvoir tenir un bon moment avant d’être obligés de reprendre la mer.
    — Donc on remet le cap sur le plancher des vaches ?
    — Carrément… Mais t’affole pas, la moitié des îles n’existent sans doute plus, et vu qu’elles n’étaient même pas sur les cartes, on est peinards.
    — T’as raison, d’autant qu’on a largement de quoi bouffer pour deux mois.
    
    Tiens, il y a un attroupement à tribord… À mon avis il doit encore s’y passer quelque chose de fumant, mais, pour une fois, je sais qu’Adélaïde n’y est pour rien, et pour cause : elle se tient à mes côtés. Par contre, ce que je découvre me cloue sur place… Quelqu’un a tricoté un chandail un peu particulier à Duchesse, qui pendouille attachée à une vergue.
    
    Un coup d’œil me confirme ce que je pense : quelqu’un l’a ficelée façon rôti de porc et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est du raffiné. La corde de ...
    ... chanvre – je peux utiliser ce mot puisque qu’à bord d’un navire, la seule corde qui existe est la corde du pendu et que Duchesse est précisément suspendue au mat – passe derrière son cou, descend jusque sa case trésor, même si elle ne passe visiblement pas entre les lèvres de sa chatte. Là, elle remonte dans son dos jusqu’aux épaules et ensuite, c’est tout un entrelacs de nœuds et de machins qui lui redressent les nibards et j’en passe. À ma grande surprise et sans comprendre pourquoi, j’en attrape une trique à en enfoncer des clous.
    
    Seulement, il n’y a que moi qui suis habilité à bord à prononcer des châtiments, et personne ne se risquerait à outrepasser ses droits. Et là, trois choses me choquent : dans un premier temps, l’assistance est silencieuse. Ensuite, il y a L’Artiste, qui a tranquillement sorti son chevalet et est en train de barbouiller le tableau. Et puis surtout, il y a l’attitude de Duchesse qui, bien que bâillonnée et devant subir ce que je pense être le martyre, reste étonnamment silencieuse. Et pourtant, rien que de voir ses talons à hauteur de ses fesses et les liens qui lui rentrent dans la viande, j’en ai mal pour elle…
    
    Or, elle reste là, impassible, immobile, les yeux mi-clos, incroyablement calme. Du coup, moi qui étais sur le point de sortir mon sabre pour tailler dans le vif, enfin plutôt dans le chanvre, je m’interromps.
    
    — Quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe ?
    — C’est elle qui a demandé à être ficelée ainsi, me répond L’Artiste. T’as ...
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