Les Gibets de Savannah
Datte: 17/02/2023,
Catégories:
h,
fh,
fbi,
rousseurs,
BDSM / Fétichisme
historique,
délire,
Humour
aventure,
historiqu,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... ne rêves pas… Quand je te dis que c’est craignos !
Tout en redescendant, je cherche un plan d’attaque. Tout capitaine que je suis, ça risque de ruer dans les brancards quand je vais leur annoncer qu’il est temps de décarrer de cet endroit… Or, il ressemble quand même sacrément au paradis et les filles ne s’emmerdent même plus à s’habiller, passant leurs jours à laisser leurs jolis corps prendre des reflets cuivrés.
— Capitaine ! Capitaine ! Venez voir !
M’ont tous l’air méchamment préoccupés, mes lascars ! Et pour cause : à un jet de pierre de notre camp de base et provenant du sommet du volcan, une trouée d’une vingtaine de mètres a fait son passage dans la végétation jusqu’à la mer et tout n’est plus que cendres encore fumantes. Cela a visiblement surpris tout le monde, à commencer par les animaux comme en témoignent les carcasses calcinées qui jonchent le sol.
— C’est ce dont tu me parlais, Lepainsec ?
— Absolument… Et apparemment, c’est pas tout : depuis tout à l’heure, tout ce qui rampe descend jusqu’à la plage.
— Et les gars commencent à flipper, je suppose ?
— Carrément… Ça doit être le quinzième fer-de-lance qu’ils coupent en deux.
— Tu crois qu’on peut attendre la nuit ? Et y a cette putain de passe, en plus.
— Je sais, mais encore une fois, ça craint. La merde qui vient de débouler tout à l’heure ne s’arrête pas lorsqu’elle arrive sur la flotte et si un navire est sur son chemin, il est cramé en deux secondes.
— Au moins, on sera à l’abri de ces ...
... foutues bestioles.
— Même pas, elles vont chercher un endroit où se foutre au sec et d’ici qu’on les retrouve dans nos puciers, y a pas des lieues. En fait, tout ce qui nage est en train de se casser vers les autres îlots.
— T’as raison… Il est temps pour nous de lever l’ancre.
— --ooo0ooo---
La marée ne nous était pas trop favorable, mais nous sommes tout de même parvenus à franchir la passe. Reste la cerise sur le gâteau : les Espagnols, toujours au mouillage à quelques encablures de la côte. Ils nous cherchent, mais ils ne s’attendent pas à nous voir débouler toutes voiles dehors en plein milieu de leurs navires… Et comme, en plus, on vient de leur balancer une salve de boulets chaînés dans la foulée et que cela a foutu un très léger bordel dans leurs mâtures, nous serons loin avant qu’ils n’aient eu le temps de réparer.
L’île que nous venons de quitter est sur le point de disparaître à l’horizon… Mais cela n’empêche pas un grondement sourd de parvenir à nos oreilles tandis qu’un immense panache grisâtre se détache sur le ciel bleu.
— Eh ben dis donc, on pourra pas dire qu’on n’a pas eu le cul bordé de nouilles, sur ce coup-là… Oh putain !
Coup de bol inouï, la déferlante qui vient de nous arriver pleine bille n’a fait que nous soulever… Les Espagnols, eux, ont eu moins de chance, comme en témoignent les débris calcinés de leurs bateaux qui flottent désormais autour de nous.
— Si on n’est pas tranquille sur le coup, c’est à désespérer… Bon tu sais quoi ? ...