1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    Préface : À l’origine est : « À bord de l’Étoile Matutine », superbe roman de Pierre Mac Orlan, où l’auteur décrit une réalité nettement moins reluisante – pour ne pas dire carrément sordide – de ce qu’était le véritable monde de la piraterie. Inutile de préciser qu’on est à mille lieues de l’imaginaire collectif !
    
    Ensuite, Soldat Louis s’en inspira pour écrire « Savannah ».
    
    Et c’est cette chanson qui, à l’origine, m’a inspiré pour écrire cette histoire… Mais il n’est pas impossible que j’aie quelque peu divergé par la suite.
    
    Deux derniers clins d’œil : personne ne reproche à « Pirates des Caraïbes » de ne pas être réaliste, ni à la série « Kaamelott » de ne pas utiliser le vocabulaire d’époque.
    
    Bonne lecture !
    
    ***
    
    Ils me font bien marrer, tous ces Barbe-Noire, Capitaine Kid et autres Surcouf… Même si la moitié de ce que l’on raconte sur eux est vrai, ils sont à peu près aussi sûrs d’entrer dans la légende que de finir un beau jour avec une cravate en chanvre ! Tu parles, quand je vois déjà le bordel que c’est lorsqu’il s’agit de passer inaperçu quelque part, je n’ose imaginer ce que cela doit être quand n’importe quel pékin est susceptible de reconnaître ta tronche !
    
    Moi, de mon côté, je ne risque pas grand-chose, je ne ferai jamais partie de ce folklore qui entoure la piraterie qui fait briller les yeux des gosses et plus encore mouiller les culottes… Ne serait-ce que parce que vous pouvez citer mon nom un peu n’importe où sur cette foutue planète, ...
    ... personne ne me connaît ! Le capitaine Mathias, surnommé à l’occasion « Pine d’Ours », fait partie de ces plus ou moins pirates – ou corsaires, ou flibustiers, ça dépend d’où souffle le vent et de qui est prêt à casquer pour obtenir mes services – qui resteront à tout jamais dans l’ombre. Et ça tombe bien, je n’ai jamais eu envie d’avoir ma trombine placardée sur les murs flanquée d’un avis de recherche !
    
    Enfin, quand je dis que je suis capitaine, je suis plutôt un ex-capitaine… Et pourquoi, je vous le donne, Émile ? Tout ça parce qu’on revenait peinards d’une petite virée dans les Caraïbes où l’on avait réussi, à défaut de choper un galion espagnol rempli ras la gueule d’or inca – ou aztèque, ou maya, en fait on s’en fout, l’argent n’a pas d’odeur, mais l’or non plus – à alpaguer trois rafiots hollandais chargés de diverses chinoiseries en soie et autres épices plus ou moins précieuses. Qu’est-ce qu’ils foutaient là ? Bonne question ! Mais même si, question butin, il n’y avait pas de quoi grimper au mât de misaine, il y avait largement de quoi rentrer au port la tête haute.
    
    Seule chose que l’on n’avait pas prévue, c’était ce fumier d’Anglais qui nous a attaqués alors que nous n’étions plus qu’à quelques encablures de Saint-Malo, sans même avoir hissé le Jolly Roger… Il paraît que nous, les pirates, sommes des individus sans foi ni loi, mais il n’empêche que nous avons un code d’honneur ! Même cette enflure de François l’Olonnais, qui ne fait pourtant jamais de prisonniers, ...
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