1. Les Gibets de Savannah


    Datte: 17/02/2023, Catégories: h, fh, fbi, rousseurs, BDSM / Fétichisme historique, délire, Humour aventure, historiqu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... ne s’amuse pas à venir péter la gueule de ses ennemis en pleine nuit !
    
    Bon, faut croire que sa traîtrise ne lui a pas porté chance puisque c’est nous qui avons réussi à avoir le dessus… Et moi qui me débrouille toujours pour laisser l’équipage adverse se démerder avec ce qu’il reste de son navire après que nous l’avons vidé, j’ai fait une exception… Et à l’heure où je parle, tout ce petit monde est en train de barboter ou de donner à bouffer aux poiscailles, et leur sirène qui faisait figure de proue ne fera plus jamais bander personne.
    
    Mais avant d’en arriver là, ça a bardé… Faut dire que les hommes n’aiment pas du tout se faire virer des branles à coup de pompe dans le cul ! Et moi, eh bien je me suis retrouvé face à cet enfoiré de capitaine anglais quand, sans prévenir, il a défouraillé sur moi alors que j’étais à trois pas ! Comment ce glaireux a-t-il réussi à me manquer ? Je vois encore toute cette mitraille, ces bouts de ferraille rouillée ou de verre – et sans doute un peu de merde, aussi, histoire de pimenter l’affaire – me passer à deux doigts du museau ! Enfin, quoi qu’il en soit, j’ai fini par le punaiser d’un coup de sabre sur le mât d’artimon, juste avant de m’apercevoir qu’une balle perdue ne l’avait pas été pour tout le monde, puisque l’une d’entre elles m’avait tout bonnement traversé le gras du bide.
    
    Par bonheur, on a à bord ce qui est sans doute le plus invraisemblable toubib de toute la marine française, et peut-être même du monde… Personne ne ...
    ... sait véritablement d’où lui vient sa science, mais ce mec-là semble avoir bourlingué aux quatre coins du monde comme en témoigne la chiée de bouquins qu’il trimbale toujours avec lui. J’ai eu la curiosité d’en ouvrir quelques-uns et j’en suis resté sur le cul : y en a certains auxquels je capte que dalle vu qu’ils sont en sanskrit ou en chinois, mais y en a d’autres qui semblent être écrits de sa main et qui sont ni plus ni moins que des recettes piquées à des sorciers pygmées ou des Indiens d’Amazonie !
    
    Quoi qu’il en soit, il a une fois de plus fait des merveilles… J’aurais pu crever dans d’atroces souffrances, mais lui m’a remis sur pied, comme il l’a également fait pour d’autres membres de l’équipage parfois bien plus amochés que moi.
    
    Le seul problème, c’est quand on s’est pointés à Saint-Malo… L’armateur a commencé par nous accueillir à bras ouverts, il était tout joyce de tout ce merdier qu’on lui rapportait, il n’a même pas tiqué pour nous filer la part qui nous revenait… Mais c’est après que ça a tourné au vinaigre :
    
    Quand il a vu que nous étions tous plus ou moins éclopés, il a décidé que nous étions incapables de reprendre la mer et a aussitôt refourgué notre rafiot à un autre capitaine… C’est à ce moment précis qu’on s’est tous subitement dit qu’on avait rudement bien fait d’oublier de lui parler de la centaine de kilos d’or que trimbalait l’angliche et qu’on avait tous joyeusement étouffés.
    
    La suite ? Que vous dire ? Qu’un capitaine sans bateau, c’est un ...
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