Les Gibets de Savannah
Datte: 17/02/2023,
Catégories:
h,
fh,
fbi,
rousseurs,
BDSM / Fétichisme
historique,
délire,
Humour
aventure,
historiqu,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... bout de drap chouré je ne sais où posé à même le sol, Adélaïde s’allonge auprès de moi.
Et là, le croirez-vous, on fait l’amour. Non, on ne baise pas… On s’embrasse, on se caresse, je m’extasie de la douceur de sa peau et du galbe de ses hanches, de la finesse de sa taille, de la rondeur de ses seins ou de la délicatesse de sa fine toison… Je joue avec ses cheveux, m’en sers comme d’un délicat pinceau pour effleurer son sillon, que sais-je encore… Elle, de son côté, n’en finit plus de me cajoler le zgeg, mais, à aucun moment, ni l’un ni l’autre ne désire s’engager sur le chemin qui mène jusqu’à l’orgasme.
Et puis, on cause aussi…
— Et toi, capitaine, t’as jamais pensé à poser tes valises ?
— Tu veux dire arrêter de naviguer ? Oui, des fois… Mais la mer finit toujours par me manquer.
— Pourtant, tout le monde dit que c’est une garce !
Elle ne croit pas si bien dire, Adélaïde… Je pourrais lui raconter l’expédition dans le port de Veracruz ravagé par la peste, comment on s’est retrouvé tous à chialer comme des cons devant le portrait d’une jeune fille qui nous rappelait quelque chose à tous, comment mon capitaine d’alors a abandonné deux mutins sur une île déserte, sans même leur laisser une arme pour se faire sauter le caisson, et qui pourtant ne cessait de jurer sur la bible, comment nos routes ont croisé la route d’un matelot qui avait bossé sur le fameux Hollandais Volant et qui pourtant n’avait rien d’un fantôme, comment on a coursé le légendaire trésor du ...
... Capitaine Flint et à quel point on s’y est lamentablement foiré, ou comment Mary Red nous a niqués dans les grandes largeurs et nous a mis minable… À la limite, cette vieille ordure de Marceau qui ne cherchait qu’à enculer les mousses, les coups de tabac, les abordages merdiques et les tempêtes dans les Quarantièmes Rugissants, les multiples passages foireux autour du cap Horn, les baleines qui, d’un coup de queue, expédient ta chaloupe sur les rochers ou les glaces qui te coincent pendant des semaines et où tu te retrouves à bouffer des phoques ou des ours blancs et où la moitié de l’équipage finit par claquer du scorbut, j’en ai un peu rien à péter.
— Oui, mais c’est ma vie… Je ne pourrais pas vivre sans elle.
— Tu ne le ferais pas, même pour une femme ?
— Peut-être, à la rigueur… Mais celle avec qui j’aimerais m’établir a tellement le feu au cul que jamais je ne saurais si ses gosses seraient également les miens.
Elle éclate de rire.
— Ah, tu penses à moi ? Mais je pourrais très bien t’être fidèle, tu sais !
— Arrête ton charre… Tu sais comme moi que tu ne te contenteras jamais d’une seule queue ! Ma vie à moi, c’est la mer, mais la tienne, c’est la baise ! On ne se refera pas !
Elle sourit, amusée.
— T’as peut-être raison… Mais là, tout de suite, et puisque t’en parles, tu ne m’en collerais pas une tournée ? On reparlera des sujets chiants une autre fois.
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Cela fait une petite semaine que nous sommes à terre… Et il ne faudrait pas que ...