Les Gibets de Savannah
Datte: 17/02/2023,
Catégories:
h,
fh,
fbi,
rousseurs,
BDSM / Fétichisme
historique,
délire,
Humour
aventure,
historiqu,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... ex-consœurs ! Pour moi c’est pareil, il m’a fallu deux secondes pour savoir que ta duchesse est en fait une salope qui essaie juste de cacher son jeu. Bon, je te laisse, mais tu devrais interroger la servante, elle peut sûrement nous rencarder.
Voilà une idée qu’elle est bonne… C’est d’autant plus facile qu’elle attend, tranquillement adossée au mât de misaine.
— Et vous, qui êtes-vous, mademoiselle ?
L’autre n’en revient pas… Il faut dire que c’est peut-être la première fois qu’on s’adresse à elle de la sorte.
— Moi ? Je me prénomme Julia, et je suis la bonne à tout faire de Madame…
— À tout faire ? Vraiment ? Y compris celui que vient de lui réserver Adélaïde ?
— C’est à dire que… Non, bien sûr…
L’autre, bien entendu, ne sait plus où se mettre, rouge comme un feu d’entrée de port.
— Je m’en doute, je vous taquine… N’en parlons plus. Par contre, veuillez me suivre dans ma turne, vous allez m’expliquer ce que vous foutiez sur cette saloperie de négrier.
Schéma classique, en vérité. Un départ de Nantes avec un bateau chargé de diverses merdouilles destinées à être échangées contre des esclaves sur les côtes du Sénégal. Ensuite, cap sur l’Amérique avec l’intention de vendre cette marchandise qu’ils considèrent moins que les pierres qui leur servent de lest. Tous les matins, visite des cales, foulard sur le nez à cause de la puanteur où, entre deux coups de trique, l’on vérifie qui est mort et qui ne l’est pas… Et au moindre soupçon de maladie, direction ...
... le bouillon ! C’est au cours de l’une de ces opérations de « nettoyage » que deux blacks ont réussi à se faire passer pour morts et à désarmer les matons. Inutile de s’attarder sur la suite, j’en ai déjà une petite idée.
— Mais vous, qu’est-ce que vous foutiez au juste à bord de la Vipère Noire ?
— Le mari de Madame a hérité d’une plantation de coton en Louisiane… Elle allait le rejoindre.
— Et vous, vous faisiez partie des bagages, un peu comme les nègres ?
— En quelque sorte, oui…
— Très bien… Descendez à la cambuse, on va vous donner de quoi boire et manger vu que vous m’avez l’air d’avoir méchamment les crocs. Et quand votre maîtresse aura de nouveau les yeux en face des trous, elle pourra aussi aller se casser une petite graine… Mais prévenez-la : si elle recommence son cirque, je me charge personnellement de la calmer, mais cette fois ce sera à coups de fouet. Allez, filez !
De toute façon, il est grand temps pour Adélaïde et moi de finir ce que nous avions si bien commencé… Elle n’aura rien perdu pour attendre, et je compte bien lui prouver derechef.
— --ooo0ooo---
C’est la fin d’après-midi… La mer est calme, l’air chaud sans être brûlant, nous naviguons toutes voiles dehors par vent arrière et Adélaïde a disparu. Que fait-elle en ce moment ? Je n’en sais rien, mais c’est peut-être mieux comme ça : à force de me tirer sur l’élastique, elle va finir par me rendre zinzin. On tape à ma porte.
— Entrez !
À ma grande surprise, revoilà la duchesse. Elle ...